Les manches ballon
Des élégantes de la Belle Époque aux années Palace, de la princesse Diana à Joan Collins, elles furent la marque d’une certaine aristocratie… de l’exubérance. Elles reviennent cette saison, comme un appel à la fin de l’austérité.
à travers la série The Crown, la princesse Diana a animé C’EST L’UNE DES FEMMES QUI A MARQUÉ L’ANNÉE: les passions, toutes générations confondues (lire aussi p. 50). Instagram compte désormais près de 1,5 million de photos sous le hashtag #Diana, et ses looks sont même compilés sur des pages dédiées telles que @ladydirevengelooks. À son arrivée à la maison Windsor, ce sont les manches bouffantes qui dominent sa garde-robe, aériennes pour une allure d’inspiration victorienne. Après sa séparation d’avec le prince Charles, ses tenues se feront fatales, et streetwear. À l’image de Lady Di, la manche bouffante est ambivalente: portée sur une blouse en popeline, elle dessine les contours d’une féminité bourgeoise et ingénue. Mais sur Joan Collins époque Dynastie (photo), elle se fait outrageusement bling-bling. Et puis, rehaussée d’épaulettes ou de sequins et déclinée en volumes extravagants, elle devient festive. En 2016, les manches ballon sont devenues la signature de la créatrice Batsheva Hay. Avec ses longues robes et une esthétique XIXe siècle, l’Américaine mélange les références religieuses, hippies et vintage. Cette saison, Isabel Marant les associe à des épaules larges et une taille ceinturée pour une silhouette conquérante, quand Rokh les revisite plus transgressives en latex et Dior plus folk en résilles délicates. Bref, c’est reparti pour un tour de mode en ballons.