Make-up : génération PHÉNOMÈNE Euphoria
À l’image des personnages de la série, véritable phénomène chez les adolescentes, ces dernières se sont saisies des blushs et des eye-liners comme de nouveaux outils leur permettant d’exprimer leur créativité et d’affirmer leur personnalité. Cet engouement n’a pas échappé aux marques de beauté, qui multiplient les attentions à leur égard. Décryptage et rencontre avec quatre lycéennes passionnées.
Elle l’avoue, elle a eu un choc. Quand elle a aperçu le dernier post Instagram de Gabrielle, 16 ans, Louise a eu du mal à reconnaître sa fille. Teint travaillé, blush fondu sur les joues, eye-liner, dégradé de fards à paupières, paillettes et gloss. « Mes sentiments étaient mêlés. J’étais à la fois touchée par sa beauté, admirative de sa maîtrise du maquillage mais aussi étonnée par cet intérêt et surtout par sa féminité exacerbée. Dans ma trousse, je dois avoir deux mascaras, un fond de teint et un crayon noir, où est-ce qu’elle avait appris tout ça?», se questionne alors la mère de 45 ans. Difficile à comprendre pour une femme élevée par une soixante-huitarde qui se voulait affranchie des diktats esthétiques.
Et pourtant, le maquillage n’endosse plus tout à fait le même rôle: alors que les générations précédentes se limitaient à un mascara transparent et à un vernis rose pâle, les adolescentes d’aujourd’hui s’en emparent sans retenue pour construire et exprimer leurs différentes facettes.
“UN RAPPORT ÉMOTIONNEL AU MAQUILLAGE” Et c’est une pratique incontournable pour cette génération biberonnée aux réseaux sociaux et aux puissant·es influenceur·se s : avec 52 € de budget et 5,3 produits achetés par an, les 15-24 ans sont ainsi les plus grandes consommatrices de make-up, selon l’institut de sondage Kantar. « Les adolescentes entretiennent un rapport