CONSO VERTE
Les déchets électriques sont de plus en plus nombreux. Quelles sont nos obligations et les nouvelles dispositions pour mieux les recycler ?
Appareils électroménagers : c’est cassé, c’est à jeter ?
Qui n’a pas entendu « ça vous coûtera moins cher d’en acheter un neuf » de la part d’un réparateur à propos d’un lave-vaisselle ou d’un grille-pain défaillant ? Entre coût élevé de la main-d’oeuvre et indisponibilité des pièces de rechange, nous en venons à jeter de plus en plus de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE)… Soit en France, 1,2 million de tonnes par an ! Même si, avec 517 000 tonnes collectées et recyclées en 2016, en hausse de 12,3 % par rapport à 2015, notre pays est désormais le premier d’europe à recycler aussi bien les 99 appareils électriques détenus par foyer en moyenne.
Le recyclage facilité
La France s’est fixée comme objectif de collecter 14 kg de ces DEEE par an et par habitant d’ici 2019. Plus question d’abandonner son vieux frigo n’importe où sous peine d’amende : des composants se récupèrent et se recyclent. Les magasins, y compris ceux en ligne, ont l’obligation de reprendre gratuitement notre matériel hors service lors de l’achat d’un produit similaire. Le recyclage est financé par l’écoparticipation prélevée lors de l’acquisition d’un nouvel appareil. Depuis janvier 2015, il est même possible de déposer gratuitement le petit électroménager de moins de 25 cm, sans obligation d’achat, dans les grandes surfaces d’électroménager et les magasins généralistes dont la surface est supérieure à 400 m².
D’autres solutions existent
À ces services des magasins s’ajoutent ceux de récupération des encombrants fournis par les mairies : pour cela, se renseigner auprès de eco-systemes.fr. On compte ainsi désormais 12 000 points de collecte en France. Par le biais d’associations caritatives comme Emmaüs, les appareils électriques récupérés sont même remis en état pour être revendus. C’est nouveau, la réparation (ré)apparaît comme une solution pour limiter les déchets. Un cercle vertueux auquel chacun peut participer, tandis que la multiplication de sites communautaires et de vidéos de tutoriels sur internet permet de plus en plus au novice d’opérer par soi-même. Le groupe Seb participe à ce mouvement et conçoit désormais les appareils des marques du groupe de façon à ce qu’ils puissent être réparés, stocke pour 10 ans les pièces de rechange, et prévoit que des imprimantes 3D prendront le relais pour les fabriquer ensuite. De quoi donner envie de se mettre au bricolage !