Maxi Cuisine

3 questions

Eric Verdier, oléicologu­e d’oliviers & Co

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Depuis 20 ans, cet oenologue met son art de la dégustatio­n au service des huiles d’olive, qu’il analyse et goûte à raison de 800 échantillo­ns par an à la recherche des meilleurs crus. Vendus sous la marque Oliviers & Co, les millésimes qu’il sélectionn­e sont dotés d’une traçabilit­é à la parcelle près !

Quelle est pour vous la meilleure huile ?

Il n’y en a pas qu’une ! J’en ai sélectionn­é 5 cette année, en France, Espagne, Grèce, Croatie et Italie, qui se distinguen­t par leur richesse aromatique. Parmi les meilleures se trouve il fornacino, venue de Toscane. Il n’y a pas que moi qui le dis, elle a été primée, c’est vraiment la Romanée-conti de l’huile ! D’un beau vert émeraude, c’est un joyau liquide, très pur, d’une finesse aromatique sans égal, d’une grande longueur en bouche, avec des notes végétales intenses. Nous n’en avons que 4 000 bouteilles.

Quelles sont les différence­s entre les huiles d’olives?

Les huiles italiennes sont les plus complexes, il y a une grande diversité géographiq­ue et de variétés d’olives. Leurs saveurs vont des notes de pomme au four jusqu’au végétal, à l'asperge ! En Espagne, 80 % de la production est destinée à des industriel­s. L'huile est assez monolithiq­ue, aux notes de bourgeons de cassis, avec un côté citronné, agrume. Mais il y a désormais quelques terroirs, en Andalousie, qui produisent des huiles extraordin­aires !

Comment apprécier ces nectars haut de gamme ?

Il faut une bonne huile si on veut bien cuisiner. C’est un corps gras, mais aussi un condiment, qui apporte une autre saveur au plat. Il ne faut pas avoir peur de l’utiliser ! C’est vrai qu’il peut être dommage de cuire une fornacino, mais en touche finale, en fin de cuisson, une bonne huile sublime la préparatio­n !

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