CONSO VERTE
Le bio est-il équitable ?
Neuf Français sur dix consomment des produits bio et 16 % d’entre eux en consomment tous les jours (source Agence Bio/2015). Des chiffres élogieux pour ce marché, bien supérieur à ceux du commerce équitable. Selon Max Havelaar et BVA, en 2015, seulement 28 % des Français ont acheté des produits équitables.
Face à ces deux stratégies de consommer mieux et plus juste, y a-t-il concurrence ou entraide ? « C’est un cercle vertueux, le développement des uns ne se fait pas au détriment de celui des autres, mais bien en lien avec les autres », selon les dirigeants de Belledonne.
Qu’est-ce qu’un produit bio ?
C’est un produit issu de l’agriculture biologique qui fait appel à des techniques respectant l’environnement et les animaux : elle favorise les matières premières naturelles et bannit les ajouts d’additifs, d’engrais ou autres pesticides artificiels. Les labels bio (AB, Bio européen, Nature & Progrès, Demeter…) garantissent que le produit est 100 % bio ou à 95 % pour les produits transformés.
Qu’est-ce que le commerce équitable ?
La démarche des marques labélisées (Alter Eco, Max Havelaar, Ethiquable) est prioritairement le respect du travail fourni : un salaire juste est assuré aux producteurs afin qu’ils puissent vivre dignement de leur travail. Pour Alter Eco, la notion fondatrice de ce type de commerce, c’est « l’empowerment », c’està-dire la volonté de redonner les rênes aux producteurs pour développer leur activité, protéger leur environnement, soutenir leur communauté et devenir autonome.
Le bio peut-il être équitable ?
Pour des marques comme Belledonne, l’association de ces deux engagements se pratique déjà depuis 25 ans. Le commerce équitable est centré sur le respect humain mais aussi sur celui de l’environnement. Un point commun qui permet un début de double labellisation et que l’on retrouve mentionnée sur leurs produits : « Chez nous, les valeurs du bio, c’est de faire des produits sains et respectueux de l’environnement mais en s’engageant vers le commerce équitable, on va plus loin ; nous sommes respectueux de nos producteurs en leur permettant une existence décente. »
Les deux principes sont liés et évidents, également chez Alter Eco ou Max Havelaar. Les consommateurs ne comprendraient pas qu’un label du commerce équitable soutienne des producteurs empoisonnant leurs terres avec des pesticides et engrais chimiques. En 2017, Alter Eco a vendu plus de 10 millions de produits portant les deux certifications. Une preuve que le bio peut, aujourd’hui, être équitable.