Maxi Cuisine

LE BONHEUR EST DANS L’ALPAGE

Entre haute montagne et esprit de Provence, les Hautes-alpes sont à l’image de son parc national, de véritables écrins.

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Dans ces montagnes comme dans ces larges vallées, les Hautes-alpes ont conservé une vocation agricole très marquée. De génération en génération, les agriculteu­rs perpétuent les traditions en maintenant un système de production extensif et une fabricatio­n artisanale des produits de la ferme.

L’agneau, le petit prince des alpages

À la Ferme des Sonnailles, Luc Pellissier, avec femme et parents, est à la tête d’un troupeau de 1 000 brebis Merinos mettant bas 1 200 agneaux par an. « Nous travaillon­s l’agneau de Sisteron mais

70 Maxi Cuisine nous sommes allés sur le bio, tout en conservant le cahier des charges du label. Nous avons donc une contrainte supplément­aire en n’ayant aucun traitement sur l’animal », explique Luc. De plus, la spéci cité du Champsaur – zone de montagne – fait qu’ils élèvent des tardons : « L’agneau passe sa vie en alpage. La naissance se déroule au printemps, l’agneau tète sa mère, pour ensuite brouter l’herbe des alpages. La viande va être plus rouge, plus goûteuse et moins grasse que celle d’un agneau traditionn­el, élevé en étable », explique Luc. Néanmoins, pour dégager toute sa saveur la viande doit être cuisinée le plus simplement possible. « Il ne faut rien mettre dessus, son gras lui suf t, elle ne Par Sophie Javaux séchera pas à la cuisson. L’agneau se grille sous toutes ses formes : collier, épaule… Les saucisses comme les merguez ne se piquent surtout pas. Mais pour manger quelque chose d’exceptionn­el, il suf t de cuire une épaule sur un lit de pommes de terre, à basse températur­e 120 °C, durant 3 bonnes heures. »

La forme mise en bouteille

L’argousier est un arbuste qui pousse de la vallée de Sisteron à Briançon, jusqu’à 1 500 m d’altitude. Originaire du Tibet, il a migré naturellem­ent, pollinisé par le vent. Ses baies sont récoltées entre septembre et octobre. Bernard Reynier avec sa femme, Christine, ont repris en gérance l’atelier Gayral, producteur de

jus d’argousier, sève de bouleau… « Ces baies sont dix fois plus riches en vitamine C que le citron, mais très fragiles. Il est donc nécessaire de cueillir des rameaux de 15 à 20 cm et de presser le tout, pour en extraire le jus. Celui-ci est ensuite pasteurisé et conditionn­é en flacon de 200 ml. L’idéal est de le diluer dans de l’eau et de faire une cure de 15 jours aux changement­s de saison, printemps et automne. » Un apport complet en vitamines et minéraux. Autre produit mis en avant par la maison : la sève de bouleau, un dépuratif qui nettoie l’organisme, élimine les toxines. Christine conseille « une cure de 8 à 10 jours, la sève se boit pure à raison de 3 à 4 cuillerées à soupe par jour. Le mieux est d’entreprend­re cette cure pour le drainage et d’enchaîner sur celle d’argousier pour tonifier son organisme. » La récolte

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 ??  ?? 1. Luc Pellissier, éleveur d’agneaux de Sisteron. 2. Le jus d’argousier, un apport en vitamines et minéraux, en cure deux fois dans l’année. 3. Bernard Reynier tire le meilleur parti des produits naturels grâce à la méthode artisanale. 4. Les troupeaux...
1. Luc Pellissier, éleveur d’agneaux de Sisteron. 2. Le jus d’argousier, un apport en vitamines et minéraux, en cure deux fois dans l’année. 3. Bernard Reynier tire le meilleur parti des produits naturels grâce à la méthode artisanale. 4. Les troupeaux...
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