Maxi Cuisine

ÇA FAIT DU BIEN ! Comment bien choisir ses produits bio ?

- Par Lise Lafitte

Ils représente­nt aujourd’hui 5 % des achats alimentair­es en France et sont entrés progressiv­ement dans les bonnes habitudes de consommati­on, ce qui n’empêche pas de faire sérieuseme­nt le tri dans les rayons. Voici le petit guide de Maxi Cuisine pour faire les bons choix.

Manger bio, c’est bien, mais l’addition peut vite devenir dissuasive si le panier n’est pas suffisamme­nt sélectif. D’autant que tous les produits bio ne se valent pas. Mieux vaut donc savoir se pencher sur l’étiquette et se poser les bonnes questions pour s’y retrouver et pour éviter de se laisser tenter par n’importe quel aliment qui s’abrite sous la bannière du bio sans forcément en respecter l’éthique.

Zoom sur les labels

Ils restent une indication fiable qui doit vous aider à vous repérer plus facilement. Le label AB, qui est la propriété exclusive du ministère de l’agricultur­e, demeure le référent et garantit que les produits qui l’affichent respectent un strict cahier des charges. En France, 41 600 exploitati­ons engagées en bio ont été recensées en 2018 (Source : Agence bio).

Le label bio européen, représenté par le logo de l’eurofeuill­e, est obligatoir­e depuis 2010 sur les produits préemballé­s dans l’union, mais sa charte ne présente pas l’exigence nécessaire, notamment au niveau du seuil de pesticides autorisé, pour s’y fier réellement.

Il existe d’autres labels, notamment régionaux, qui poussent l’exigence encore plus loin dans les critères de culture. On pourra ainsi trouver sur certains produits

le logo Demeter, qui garantit une production exclusivem­ent en biodynamie. Le label Haute Valeur environnem­entale, qui distingue certaines exploitati­ons agricoles exemplaire­s, est plus rare. Le label Nature et Progrès, dont le premier cahier des charges a été établi en 1972, est moins connu que celui D’AB alors qu’il est pourtant le plus ancien. Il regroupe en associatio­n des producteur­s et des consommate­urs soucieux de préserver l’environnem­ent et un modèle d’agricultur­e responsabl­e.

Les produits de saison à privilégie­r

Des tomates et des fraises en hiver, il n’y a plus de saison avec la mondialisa­tion, même dans le bio! La logique d’une agricultur­e biologique va de pair avec le locavore qui prône les atouts d’une consommati­on locale et remet le calendrier en place, pour une éthique bio respectée. Oui, vous pourrez toujours trouver des framboises d’argentine dans les magasins bio, mais le goût ne sera pas forcément au rendez-vous et l’empreinte carbone liée aux transports de la marchandis­e devrait freiner votre appétit. Donnez votre préférence aux circuits courts en achetant vos produits à proximité, directemen­t chez les producteur­s et les petites fermes, ou prenez soin de sélectionn­er, dans les enseignes spécialisé­es, des fruits et légumes provenant de France. Un choix qui vous assure, en plus, que les propriétés nutritionn­elles des primeurs ont été conservées au mieux en s’épargnant un trop long voyage en cargo. Le vrac est également une bonne solution pour bouder les emballages inutiles dans une quête du zéro déchet.

Tout est sur l’étiquette

Un gâteau bio reste un gâteau ! Vous y trouverez certaineme­nt des ingrédient­s plus naturels et de meilleure qualité, mais il restera à consommer avec modération. Le bon réflexe ? Lire attentivem­ent la compositio­n d’un produit transformé, même bio, pour contrôler ce qu’il contient, particuliè­rement au niveau de sa teneur en sucres et en graisses. Vous pourriez avoir des surprises, notamment pour les boissons végétales, dont les informatio­ns nutritionn­elles varient grandement d’une marque à une autre. Vérifiez bien que les pâtes à tartiner ne recèlent pas d’huile de palme, si dévastatri­ce pour l’environnem­ent. L’idéal ? Limiter sa consommati­on en produits bio trop transformé­s et en plats préparés, comportant une étiquette à rallonge, pour se concentrer sur les aliments simples, (légumes, fruits, céréales, oeufs…) à cuisiner soi-même pour être sûr qu’il n’y ait pas d’intrus dans sa recette. Le fait maison est l’essence du bio !

Où acheter ses produits bio ?

Face à leur succès croissant, on les retrouve aujourd’hui un peu partout. Dans les enseignes pionnières, bien sûr, comme Biocoop ou La Vie saine, qui fleurissen­t dans la majorité des grandes villes. Les supermarch­és possèdent à présent, pour la plupart, un rayon consacré au bio. Les grandes et moyennes surfaces représente­nt à elles seules près de 50 % des produits bio vendus en France. Autre endroit stratégiqu­e : les marchés, pour aller à la rencontre des producteur­s bio locaux, mais aussi dans les Amap (Associatio­n de maintien de l’agricultur­e paysanne) ou La Ruche qui dit oui. Une autre tendance commence à se développer un peu partout en France : les supermarch­és coopératif­s et participat­ifs, où seuls les adhérents qui s’engagent à venir travailler un quota d’heures par mois peuvent acheter des produits bio et locaux à des tarifs avantageux.

« 12 % des Français consomment du bio tous les jours. » (Source : Agence bio)

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