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C’est tendance

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Rappelons qu’il est conçu à partir de cépages rouges qui vont lui donner sa teinte via les pigments issus de la peau du raisin. Au cours de cette mise en contact entre le jus de la pulpe et la peau, les pigments colorés vont être extraits, mais pas les tanins (contrairem­ent au vin rouge). Or, ces tanins sont des antioxydan­ts qui assurent au vin un bon vieillisse­ment dans le temps… C’est pourquoi le rosé est un vin à boire essentiell­ement dans sa jeunesse (2-3 ans). Toutefois, certains rosés, à la structure plus complexe, disposent d’un potentiel de garde plus important (5-10 ans), à l’instar de grands vins blancs.

Deux façons de le produire

Il faut distinguer deux techniques principale­s de vinificati­on pour le rosé.

Le pressurage direct : le raisin rouge est pressé sans opérer aucune macération préalable.

La saignée : on réalise une macération courte (quelques heures) des peaux rouges dans le jus. Le vigneron saigne la cuve et va laisser macérer le reste pour obtenir une cuvée de vin rouge. Un rosé de saignée, qui se reconnaît à une teinte soutenue et une acidité modérée, aura un potentiel de garde plus important car il possède davantage de structure qu’un rosé issu d’un pressurage direct, à la teinte plus pâle et à l’acidité plus marquée. Les nuances du rosé peuvent varier du violacé ou cerise, indicateur de jeunesse, vers le saumon, voire pelure d’oignon, lié à l’oxydation et donc au vieillisse­ment. En bouche, son équilibre va se jouer sur deux axes : l’acidité et l’onctuosité. S’il est déséquilib­ré, il peut paraître trop lourd ou, au contraire, trop vif et vert. Pour dénicher un bon rosé, on va rechercher un beau niveau de fraîcheur contrebala­ncé par du gras, de la rondeur.

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