Maxi

˝ Nous avons instauré un emploi du temps pour nous croiser le moins possible ˝

-

Quand j’ai repris contact sur Facebook avec Marc, mon amour d’enfance, je n’imaginais pas le tsunami que cela déclencher­ait dans ma vie. Nous nous sommes revus et… je suis retombée amoureuse de lui. Lui venait de divorcer et n’avait pas d’enfant. De mon côté, mon mariage avec Christophe battait de l’aile depuis la naissance de notre fille, Nina, 5 ans. Après quatre mois de relation passionnel­le avec Marc, j’ai pris la décision en avril 2015 de quitter Christophe. Nous vivions alors dans l’appartemen­t dont j’ai hérité de mes parents. Or Christophe était au chômage : il était déprimé par sa situation profession­nelle et ma décision n’a rien arrangé. Comme il n’était pas question de le mettre à la porte, je lui ai proposé de rester le temps pour lui de trouver un boulot. Je ne lui avais pas dit que j’avais quelqu’un d’autre de peur de l’affecter davantage. Du coup, je me suis retrouvée à mentir comme une gamine pour retrouver mon amoureux ou lui envoyer des SMS ! Mais trois mois après notre rupture, Christophe n’avait toujours aucune piste. Je ne voulais pas le brusquer car je culpabilis­ais de l’avoir quitté. Je lui imprimais des offres d’emploi et lui m’accusait, les yeux pleins de larmes, de vouloir me débarrasse­r de lui comme d’une vieille chaussette ! Ma fille, à qui la situation avait été expliquée, se mettait à pleurer à chacune de nos disputes.

Pour clarifier la situation, j’ai instauré un emploi du temps : chaque soir, en alternance, l’un de nous s’occupait de notre fille et l’autre rentrait tard. De même, nous avons décidé qu’un week-end sur deux, l’un de nous resterait dans l’appartemen­t avec notre fille tandis que l’autre quitterait la maison. Cette organisati­on a fait le plus grand bien à Christophe, qui est ressorti avec des copains, s’est inscrit dans une salle de sport, a recontacté d’anciens collègues. De mon côté, j’ai pu passer plus de temps avec Marc qui, heureuseme­nt, supportait assez bien que je continue à vivre avec mon ex.

En décembre, Christophe n’avait toujours pas de travail. Je pense qu’il s’accommodai­t bien de notre organisati­on : il avait un toit, pas de loyer à payer, voyait sa fille au quotidien ! Pour que les choses changent, j’ai pris la décision de vendre l’appartemen­t. Christophe a alors trouvé un travail le mois suivant et il a pu louer un trois-pièces près de l’école de Nina. J’ai donc renoncé à vendre. Heureuseme­nt que cette situation a cessé, sinon je pense que Christophe et moi aurions fini par nous déchirer !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France