Se cultiver et apprendre de nouvelles choses
Il n’y a pas d’âge pour enrichir ses connaissances ! Sur Internet, en suivant des formations ou en écoutant des conférences, il y a mille et un savoirs disponibles facilement. Profitez-en pleinement !
Aujourd’hui, apprendre n’est plus réservé aux élèves des salles de classe ou aux étudiants. Si grâce au développement d’Internet et à la multiplication des écrans, des formations sont accessibles sur le Web, une foule de conférences sont également données un peu partout en France afin de satisfaire toutes les curiosités. Pour découvrir de nouveaux savoir-faire ou tout simplement booster votre culture générale, laissez parler vos envies, sans complexe : ces différents cours s’adressent à tous, quels que soient votre âge et vos diplômes. Lancez-vous ! Verdun » ou « Les dernières tendances culinaires »… Il existe des centaines de cours, tous animés par un spécialiste, qui permettent d’acquérir ou de développer des connaissances. Et cette façon d’apprendre a déjà séduit nombre d’entre nous : plus de 2,2 millions de personnes ont testé divers Mooc (d’après la plate-forme fun-mooc.fr). « C’est génial de pouvoir s’instruire quand on le souhaite, depuis son canapé, s’enthousiasme Christelle, 45 ans, assistante maternelle. Moi qui ai dû arrêter l’école à 16 ans pour aider mes parents dans leur commerce, je me rattrape en suivant des cours en ligne qui me passionnent : cuisine, histoire, beaux-arts… C’est souvent très bien fait et moins rébarbatif que les leçons de ma jeunesse ! »
Clément Meslin, fondateur de mymooc.com/fr, qui recense des milliers de cours, considère que l’interactivité est la clé du succès : « À la différence des vidéos sur Youtube, les participants ne sont pas passifs devant leur écran : ils peuvent poster des questions au responsable du Mooc, qui leur répond comme le ferait un professeur classique. De même, les participants peuvent communiquer entre eux via la plate-forme du Mooc et créer ainsi
Cuisine, art et géopolitique… il y en a pour tous les goûts !
une communauté pour échanger des avis ou des conseils lorsqu’il s’agit de reproduire chez eux des gestes ou des techniques vus lors d’une démonstration vidéo. »
Si Internet ne vous sied guère pour étancher votre soif d’apprendre, la centaine d’universités populaires ou inter-âges en France, ou encore la MJC ou le centre culturel de votre ville en France peuvent satisfaire votre curiosité. « De Bondy à Narbonne, en passant par Lyon ou Lille, elles ne désemplissent pas », se réjouit Michel Garde, président de l’Aupf (association des universités populaires de France). Aujourd’hui, plus de 250000 auditeurs sont inscrits dans ce type d’écoles ouvertes à tous, sans conditions d’âge ni de diplôme, et moyennant une cotisation annuelle autour de 100 euros.
Affiliées ou non à une véritable université, ces structures proposent des savoirs variés, avec des experts de haut niveau et des enseignantschercheurs reconnus. « Un jour, on parle de l’histoire de la Chine, la semaine suivante des Impressionnistes, celle d’après de la nutrition… C’est passionnant ! affirme Marie-France, 57 ans, retraitée. Les intervenants utilisent des mots simples et les conférences sont souvent suivies de débat, c’est donc stimulant intellectuellement ! » Parfois, ces universités vont plus loin en proposant des visites culturelles, des ateliers, des projections de films… Le mot d’ordre : apprendre et découvrir ensemble. Certains savoirs ont particulièrement la cote, notamment la cuisine, pour laquelle les Mooc réunissent quantité de personnes : proposés par l’Afpa, celui sur les 101 techniques de base de la cuisine et celui sur la pâtisserie ont rassemblé en 2016 un total de 100000 inscrits. Les participants devaient y consacrer de trente minutes à une heure par jour pendant trois à cinq semaines afin d’apprendre les bons gestes et les bonnes techniques en suivant les vidéos des formateurs et en s’entraînant à les reproduire chez eux. « 80 % des participants étaient de simples amateurs de cuisine et 20 % avaient un projet professionnel, précise Florent Longuépée, chargé du lancement de ces deux Mooc au sein de l’Afpa. Ceux qui ont suivi l’intégralité du Mooc et qui ont répondu correctement aux évaluations ont obtenu une attestation de suivi confirmant un niveau de maîtrise élevé. Il ne s’agit pas d’un diplôme, mais cela peut tout de même enrichir un CV. »
Pour Clément Meslin, fondateur du site my-mooc.fr, environ 30 % des Mooc concernent des thématiques autour de la culture générale : les beaux-arts, la culture, l’histoire… Ceux consacrés aux grands artistes, souvent proposés à l’occasion d’expositions, ont particulièrement le vent en poupe. Ainsi, de septembre 2015 à février 2016, lors de l’exposition Picasso au Grand Palais à Paris, un Mooc sur l’artiste, sa vie, son oeuvre a séduit 17 000 personnes. Et en ce moment,
plus de 12000 personnes sont inscrites pour suivre le Mooc lancé par le Louvre en lien avec l’exposition « L’Instant figé » (moocinstantfige.com).
« Du côté des universités populaires, les conférences sur les arts, la religion et la géopolitique rencontrent un franc succès, complète Françoise David-Sciara, responsable de la communication de l’Ufuta (Union française des universités de tous âges). De même, les questions d’actualité, comme les élections présidentielles, l’état d’urgence, intéressent beaucoup de gens. Les participants cherchent à mieux comprendre le monde qui les entoure. Et je remarque également que les grands-parents veulent rester à la page pour pouvoir échanger sur tous les sujets avec leurs petits-enfants ! » Marie Iltis, chargée de la communication de l’Université populaire du Rhin détaille : « Chez nous où plus de 70 % du public est composé de femmes de plus de 45 ans, ce sont les cours de langues étrangères mais aussi les conférences autour du bien-être et de la santé qui ont les faveurs de nos 15 000 adhérents. » Cuisine, beaux-arts, histoire, politique… Il y a un vaste choix de thématiques et de moyens de les découvrir. Il ne vous reste plus qu’à choisir !