6 conseils malins Pour limiter les perturbateurs endocriniens
Ces substances chimiques, auxquelles nous sommes exposés, ont une action néfaste sur notre santé. Voici quelques astuces qui vous permettront de les éviter.
1 Restez vigilante sur votre alimentation
Grand producteur agricole, la France se situe dans la moyenne en termes d’utilisation de pesticides (4,4 kg/ha) en Europe*. Mais quand on sait que certains renferment des perturbateurs endocriniens, le mieux est de consommer bio ! Vous pouvez acheter fruits et légumes bio de saison à des prix très raisonnables en choisissant les paniers paysans (mon-panier-bio.com), ou en fréquentant les marchés paysans où les producteurs vendent directement aux consommateurs. La salade bio y est à environ 0,70 €, soit le même prix, voire moins cher, que celle vendue en grande surface. Or, les légumes feuilles sont les plus pollués par les pesticides… On savoure donc cette économie pour notre santé et notre bourse. * Source : Sénat, Données statistiques sur les pesticides.
2 Protégez les bébés
L’exposition aux perturbateurs endocriniens, même à faible dose, peut avoir des effets sur le foetus et ils sont particulièrement dangereux pour les bébés. Pensez à acheter tout votre matériel (table à langer, matelas…) trois mois avant la naissance et entreposez-le à l’air libre ou dans un garage pour que les particules s’évaporent au maximum. 3 Aérez, dépoussiérez, nettoyez Des particules de perturbateurs endocriniens peuvent émaner des écrans, des colles et des vernis qui recouvrent certains meubles. Pour en inhaler le moins possible, essuyez-les régulièrement et aérez au moins dix minutes par jour. Utilisez des chiffons microfibres, car ils retiennent mieux la poussière. Lavez le sol avec un produit biologique pour ne pas ajouter d’autres perturbateurs dans l’air. Merci à Isabelle Doumenc, naturopathe, auteure de Perturbateurs endocriniens, une bombe à retardement pour nos enfants (Larousse). 4 Choisissez le bon matériel de cuisine Le bisphénol A est interdit dans les contenants alimentaires depuis janvier 2015. Néanmoins, les ustensiles plus anciens en plastique en contiennent, ainsi que d’autres perturbateurs endocriniens comme des phtalates, dont les molécules peuvent migrer dans les aliments et les boissons, surtout lorsqu’ils sont chauffés à plus de 40 °C. Si vous conservez des aliments dans une boîte en plastique, transvasez-les dans un récipient en verre avant de les faire réchauffer au micro-ondes. Au réfrigérateur, recouvrez vos plats avec une assiette plutôt qu’un film étirable et équipez-vous d’une bouilloire en acier inoxydable. Évitez les moules, spatules… en silicone et remplacez-les par des moules en verre et des ustensiles en bois, inox, grès ou céramique. 5Décryptez les étiquettes «beauté» Selon le docteur Valérie Foussier*, les parabens seraient encore présents dans de nombreux produits cosmétiques, même s’ils tendent désormais à disparaître complètement des formules. Vous les repérerez facilement à leur nom souvent suivi du suffixe paraben. Les labels bio garantissent que les produits de beauté ne renferment pas ces molécules qui peuvent s’avérer nocives. * Endocrinologue, auteure de Perturbateurs endocriniens : ils sont partout ! (Éditions Josette Lyon). Lavez plusieurs fois les textiles neufs
De nombreux tissus utilisés pour faire des vêtements, des rideaux, des revêtements de canapé… sont traités avec des retardateurs de flamme bromés (RFB), certes utiles, car ainsi les tissus résistent plus aux flammes en cas d’incendie, mais ce sont aussi des perturbateurs endocriniens qui peuvent provoquer notamment des troubles du système thyroïdien. Lavez les tissus deux ou trois fois avant de les porter ou de les installer chez vous pour limiter les émanations toxiques. Évitez les vêtements synthétiques et ceux ornés de dessins en relief, en plastique, car ils contiennent des phtalates, autres perturbateurs endocriniens, en plus des molécules de RFB.