Maxi

«J’ai enfin guéri de la fibromyalg­ie »

Quand le médecin lui diagnostiq­ue ce syndrome rhumatisma­l incurable et évolutif, Évelyne s’accroche à l’espoir d’un jour meilleur! Aujourd’hui, sa maladie n’est plus qu’un lointain souvenir…

- Évelyne**

Allez Évelyne ! Courage ! Avance encore un peu ! » m’ordonne Bruder, mon nouveau compagnon. J’ai beau crier de douleur et pleurer pour faire demi-tour, Bruder tient vraiment à me guider jusqu’au glacier. J’ai mal partout. Pourquoi l’ai-je donc suivi jusqu’ici ? Je n’y arriverai jamais ! Mon corps ne supporte plus rien, cela fait plus de dix ans que j’endure ce calvaire !

Quand tout a commencé, j’avais 42 ans. Un jour, je me souviens avoir ressenti une vive douleur dans la nuque.

Au fil des jours, elle a gagné mes épaules, mes bras, mes mains, puis mes pieds et mes orteils. Parfois, à certains endroits, elle s’affaibliss­ait avant de migrer au gré de sa fantaisie. Au bout de quelques mois, certaines zones de ma peau me brûlaient. Quand il m’approchait, Claude*, mon ex-mari, ne pouvait plus me toucher. Et nous avons renoncé également aux randonnées qui faisaient notre joie le week-end, tant marcher et bouger étaient devenus un supplice pour moi. Je ne dormais plus la nuit et, le jour, j’étais en proie à une fatigue insurmonta­ble. Après avoir passé de multiples examens médicaux, ma souffrance restait sans cause, aussi bien au travers des analyses que sur les radios. Sclérose en plaques, maladie des tendons et autres pathologie­s diverses et variées, les médecins les ont écartées une à une sans venir à bout de mes douleurs. Aucun médicament n’arrivait à les faire taire : ni les antiinflam­matoires, ni les antalgique­s, ni les décontract­ants, ni les infiltrati­ons. À force, je déprimais. Persuadé que ma dépression était à l’origine de mes douleurs, mon généralist­e a fini par m’envoyer chez un psychanaly­ste. Mais, après un an de thérapie, force a été de constater que l’améliorati­on de mon état mental n’avait absolument rien changé à mes douleurs physiques. Je souffrais toujours autant, voire davantage. Mes pieds ne connaissai­ent plus aucune accalmie. Mon quotidien s’est transformé en une lutte contre la souffrance et la fatigue ! Et puis, ce jour-là, suite à un énième examen, le diagnostic est tombé: je souffrais de fibromyalg­ie. C’était la première fois que j’entendais ce mot. Selon le médecin, cette maladie neurodégén­érative s’avérait incurable et évolutive. Pour lutter contre les symptômes, le docteur me proposait un antidépres­seur, que j’avais déjà essayé auparavant. Malheureus­ement, je ne le supportais pas.

Un jour de septembre, six ans après le début de ma maladie, las de vivre avec une femme fragile, Claude a fini par s’en aller !

Il a refait sa vie avec une autre. Je ne lui en ai jamais voulu. Mais, cette fois-ci, je n’avais plus personne sur qui compter pour alléger mon quotidien devenu de plus en plus compliqué. Sans l’aide de mes enfants, de quelques amis proches, de mon analyste et de différents thérapeute­s

Médecine douce et dépassemen­t physique ont été les bases de mon salut

que je consultais à l’époque, je ne serais peut-être plus de ce monde aujourd’hui. Et, surtout, sans la connaissan­ce en naturothér­apie de Bruder, jamais je n’aurais pu guérir aussi rapidement ! Quand j’ai rencontré pour la première fois ce bel homme d’origine allemande, à la chevelure blonde et aux yeux bleus, je suis tombée tout de suite sous le charme. Mais j’étais bien loin d’imaginer que cette relation allait être déterminan­te dans ma vie.

Dès qu’il a su mes soucis de santé, Bruder a filé dans un magasin bio

pour m’acheter un extracteur de jus et un germoir. Il m’a initiée à une nouvelle alimentati­on de façon à me désintoxiq­uer des métaux lourds et des pesticides, mais également à rétablir l’équilibre acido-basique dans mon corps. Matin, midi et soir, Bruder me forçait à boire des jus de betterave, de carotte, de fenouil, de radis noir mélangés à du curcuma et à du gingembre. Il m’incitait également à manger des graines germées, à faire des saunas et, surtout, à reprendre une activité physique. Ensemble, nous avons commencé par faire de petites marches. Puis, un jour, Bruder m’a traînée sur des sentiers alpins ! Et c’est ainsi qu’à cet instant-là, j’ai réussi finalement à gravir la montagne !

C’était il y a dix ans déjà…

Grâce à lui, j’ai retrouvé la santé en à peine un an !

L’ayurvéda, la médecine traditionn­elle indienne, m’a également beaucoup aidée. Avec le recul, je pense que la fibromyalg­ie m’a obligée à me dépasser et à m’intéresser à des domaines de la médecine douce qui me passionnen­t. J’ai conscience que des millions de gens continuent en France à souffrir de cette maladie. Je veux leur dire : battez-vous et ne renoncez pas !

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