Apprenez à vous préserver
Un burn-out n’arrive pas du jour au lendemain.
Généralement, plusieurs symptômes associés sont les signes annonciateurs de l’épuisement : une fatigue devenue chronique, des insomnies répétées, des maux de dos, des sautes d’humeur, une grande émotivité, l’impression de ne plus avoir de temps pour soi… Tout cela indique un risque de craquer. « Heureusement, on peut prévenir le burn-out, affirme Catherine Vasey, psychologue. En effet, le stress s’évacuant par une dépense d’énergie, une activité physique, même modérée, peut aider à décompresser. On peut faire du sport, mais aussi jardiner, marcher… » Latifa Gallo, coach spécialiste de la gestion des émotions et du stress, complète : « La relaxation et le yoga sont de bonnes activités quand on traverse une période de stress. De même, faire le vide dans sa tête à travers une occupation qui nous fait du bien, du dessin, du théâtre, de la couture, par exemple, permet de tenir le coup. » Il faut également éviter d’épuiser ses forces, ce qui implique d’être aidée et soutenue. « Le burn-out menace surtout des personnes qui ne se plaignent pas, qui n’ont pas l’habitude de demander de l’aide à leurs proches quand elles se sentent débordées, qui ne vont pas consulter quand elles commencent à avoir des douleurs, des insomnies… » insiste la psychologue Catherine Vasey. Alors, si vous commencez à vous sentir oppressée par le stress, mettez tout de suite en place les protections nécessaires : aide de vos proches et aussi éventuellement de votre médecin, pratique d’une activité ressourçante… « Ensuite, quand vous aurez retrouvé un peu d’énergie, il sera plus facile de réfléchir aux causes profondes qui ont mené à ce sentiment de trop-plein et d’essayer de changer des choses dans sa vie », conseille Catherine Vasey.
Demandez de l’aide et déconnectez-vous !
Peut-être faudra-t-il, à terme, envisager de changer d’emploi ou modifier certaines façons de travailler (ne plus accepter des tâches à faire en urgence et réclamer un petit délai, par exemple) ; peut-être faudra-t-il demander à d’autres membres de la famille de vous aider à gérer un parent malade et, surtout, il faudra également apprendre à vous protéger davantage, à vous détendre et à poser des limites. Latifa Gallo recommande ainsi de se méfier du téléphone, qui empêche parfois de « débrancher » complètement : « En restant joignables à tout moment, nous avons souvent donné de mauvaises habitudes à notre entourage. » Alors, cessez de répondre systématiquement si vos enfants vous sollicitent pour une question pas si urgente ; établissez un roulement avec vos frères ou soeurs pour répondre à votre parent dépendant… Bref, n’oubliez plus de penser à vous !