˝ J’essaie de trouver ma place, mais c’est merveilleux ˝
Florence, 61 ans, 1 petit-fils et 2 petites-filles « par alliance »
J’ai été très heureuse lorsque j’ai appris que j’allais être grand-mère. En même temps je me suis dit : « Fini la tranquillité ! » Car, pour moi, c’est une responsabilité, ça implique des devoirs. Mes grands-mères ont été très importantes pour moi, j’ai pensé que je devrais être à la hauteur. C’est aussi une manière de renouer avec mes enfants, d’aplanir les difficultés de l’adolescence, de resserrer les liens familiaux. Lorsque j’ai vu mon petit-fils, il s’est vraiment passé quelque chose de merveilleux. J’étais déjà grandmère « par alliance » (avec les petites-filles de mon mari) mais là je le suis vraiment devenue. C’est encore tout récent et j’essaie de trouver ma place. Tout a tellement changé dans la puériculture… Mes conseils ne valent rien, je ne peux que rassurer ma fille, l’aider comme je peux.
L’avis de la psy
Par son âge et sa vie familiale, Florence était prête à être grand-mère. Manifestement, elle profite pleinement des aspects positifs de la « grand-parentalité » : le prolongement de soi, le fait de transmettre ses valeurs, de se rapprocher de sa fille. Cependant, elle place la barre très haut avec le modèle de ses propres grands-mères, mais il lui faudra être patiente avant de trouver « sa place ». À moins que l’on ne soit régulièrement réquisitionné pour garder le bébé, c’est souvent quand l’enfant a 2 ou 3 ans, lorsque l’on peut alors nous le confier sans la présence de ses parents, que la relation se crée vraiment. En attendant, Florence devra garder ses conseils pour elle – les jeunes parents sont hypersensibles – et faire preuve d’humilité. La seule chose que les enfants attendent de leurs parents est d’être validés comme bons parents… quoi qu’ils fassent. Soyons confiants : une mère en bonne santé mentale sait toujours ce qui est bon pour son enfant.