˝ Pour moi, c’est encore très abstrait ˝

Adeline, 54 ans, 1 petit-enfant à venir

Je m’attendais à être bientôt grand-mère lorsque mon fils m’a appris que sa femme était enceinte. Premier réflexe, j’ai été contente pour eux que « ça » marche, puisque je savais que c’était leur projet. Mais tout de suite, j’ai eu des pensées plus sombres : leur vie va être moins tranquille ; sa femme va trop s’occuper du bébé ; comment vont-ils faire dans un cinquième étage sans ascenseur ; on est déjà nombreux sur Terre… Au total, plus de pensées négatives que positives et je m’en suis voulu de ne pas me montrer plus enthousiaste, alors que j’ai aimé moi-même toutes les étapes de la maternité. Quant à être bientôt grand-mère, j’avoue que ce sont les autres qui me demandent ce que ça me fait. Pour moi c’est encore très abstrait… Depuis que mes enfants sont autonomes, je me sens très libre. Mais je pense que je vais vraiment changer lorsque le bébé sera né.

L’avis de la psy

Ayant accompli son propre rôle de mère, Adeline découvre les plaisirs de la liberté. Et voilà que son fils lui annonce qu’il va se priver de cette chère liberté et, qui plus est, peut-être lui faire perdre la sienne si elle se plie au rôle que la société attend d’elle. Le bébé n’étant pas encore né, tous ces changements, bien abstraits, comme elle le dit, ne lui apportent aucune compensation immédiate pour se réjouir pleinement. Mais elle doit faire confiance en la relation à venir. Les tout-petits sont très forts pour séduire leurs grands-parents !