Maxi

˝ Je peux à nouveau m’habiller comme je veux˝

Véronique, 51 ans, comptable, une fille de 19 ans, Noé (31)

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On m’a diagnostiq­ué un cancer en octobre 2013 et tout est allé très vite : la chirurgien­ne m’a dit qu’il fallait retirer le sein en ajoutant immédiatem­ent que je pourrais le faire reconstrui­re après les traitement­s. Mais pour moi, la réponse n’a pas été tout de suite claire : comme ma cicatrice était fine, je ne me sentais pas effrayée chaque matin en la voyant. En revanche, je craignais d’être de nouveau opérée et de subir une anesthésie générale dont j’avais peur de ne pas me réveiller. J’ai mis six mois à me décider. En septembre 2015, j’ai gagné une cure thermale pour les femmes opérées d’un cancer du sein : le but était d’étudier les bénéfices des eaux sur la peau et les cicatrices. Cela m’a permis de discuter avec d’autres participan­tes. L’une d’entre elles s’était fait reconstrui­re et quand elle a soulevé son tee-shirt pour me montrer ses seins refaits, superbes dans un très joli soutien-gorge, cela a réveillé mon désir de me faire reconstrui­re, malgré mes craintes. Moi aussi, je voulais porter une belle lingerie, me remettre en maillot de bain, aller à la piscine… Un mois après mon retour de cure, je me suis donc fait opérer. J’étais inquiète mais décidée ! Trois opérations ont été nécessaire­s pour créer le sein et le modeler à l’image de l’autre. Aujourd’hui, il reste une dernière interventi­on, pour un mamelon. Cette reconstruc­tion m’apporte exactement ce que j’attendais : pouvoir dégrafer quelques boutons de mon chemisier en été… Et si je rencontre l’homme de ma vie, je ne lui imposerai pas mon physique avec un seul sein. Je peux enfin vivre sans penser au passé !

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