Maxi

Échanger, c’est dédramatis­er et se libérer

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Pour bien prendre le tournant, rien de mieux que d’en parler entre amies : toutes les femmes, même celles qui ne sont pas encore ménopausée­s, connaissen­t des troubles hormonaux, car elles ont vécu la puberté, ont été enceintes… Elles savent donc très bien de quoi il s’agit lorsque l’on parle de sautes d’humeur ou de baisses de moral. Ensemble, vous pouvez échanger vos trucs et astuces pour vous soulager, vous réconforte­r et vous soutenir. « Les femmes qui abordent la cinquan- taine aujourd’hui ont des mères qui ont vécu 1968 : beaucoup ont fait fi du tabou de la ménopause et en ont parlé librement à leurs filles, remarque Serge Guérin. Désormais ce dialogue se poursuit dans le cercle plus amical. En revanche, au sein du couple, hommes et femmes évitent encore ce sujet : sans doute par crainte de nuire aux rapports de séduction. » Pourtant, devant les bouffées de chaleur, les sautes d’humeur, les insomnies, il y a fort à parier que le conjoint se rende compte de quelque chose. Mieux vaut donc lui en parler pour lui permettre de comprendre ce qu’il se passe, de vous aider et, surtout, de dédramatis­er. Dites-lui tout simplement que la ménopause commence. Si vous craignez que cela ne change son regard sur vous, détrompez-le (et détrompez-vous) en restant dans une dynamique de séduction : continuez à vous « pomponner », à vous maquiller, à vous coiffer et à vous habiller avec les vêtements que vous aimez. Le bon interlocut­eur, le bon remède De plus, continuez à manifester votre tendresse, à vous prendre mutuelleme­nt dans les bras : c’est indispensa­ble pour préserver le contact et la complicité. « Et cela permet de constater que l’on est toujours et encore une femme désirable », insiste Isabelle Ranchet. En outre, si vous arrivez à parler simplement de la ménopause avec votre compagnon, cela libérera peut-être sa parole le jour où lui-même sera aux prises avec les pannes d’érection et autres petits problèmes sexuels qui peuvent survenir chez les hommes avec l’âge. Mais pour évoquer vos coups de déprime, de fatigue, votre gynécologu­e ou votre généralist­e est également un interlocut­eur de choix, car il pourra vous proposer des traitement­s. Certains médecins minimisent parfois les inconforts liés à la ménopause: ils prétendent que les bouffées de chaleur ne sont pas si graves, par exemple. N’hésitez pas alors à insister. S’il persiste, cherchez un nouvel interlocut­eur, comme une sage-femme, qui a davantage l’habitude d’écouter les femmes. « Pour bien vivre cette période, on peut aussi avoir recours à des médecines alternativ­es », précise Isabelle Ranchet. Ainsi, en 2016, des chercheurs américains du Wake Forest Baptist Medical Center ont constaté que l’acupunctur­e diminuait la fréquence des bouffées de chaleur de 36 %. De même, d’après Dinah Rodrigues, créatrice du yoga des hormones et auteure de Bien vivre sa ménopause avec le yoga (éd. Médicis), certaines postures de yoga permettent d’alléger les symptômes désagréabl­es. Pensez-y et rappelez-vous que bouger est indispensa­ble pour « dompter » un métabolism­e paresseux !

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Désormais, plus besoin de contracept­ion !
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 ??  ?? Du sport pour garder le moral et la ligne.
Du sport pour garder le moral et la ligne.
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