Maxi

˝ Le hasard m’a permis de me secouer ˝

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J’ai toujours été une fille, puis une femme sage, raisonnabl­e, un peu frileuse

dans mon apparence, mes relations amoureuses ou amicales, et ma vie profession­nelle. Un soir, alors que je naviguais sur le Net, j’ai eu l’idée d’imiter une collègue qui m’avait dit aimer voir la tête de ses homonymes sur Facebook. Je n’avais alors pas de compte, j’ai juste tapé mon nom et prénom et ajouté « Facebook ». Et là, je suis restée scotchée. Mes homonymes n’étaient que sourire, exubérance, looks sympas. Leurs photos étaient drôles ou tendres et ça pétillait de vie et de joie. Je me suis dit que si j’avais une page avec mon look bien sage, ma coiffure stricte et ma difficulté à me lâcher, je détonnerai­s au milieu de ce feu d’artifice. J’ai éteint mon ordinateur, un peu déprimée, et puis les jours ont passé jusqu’au moment où j’ai décidé de me secouer un peu. J’ai changé de coupe et de couleurs de cheveux ; j’ai enfin organisé la petite fête que je promettais depuis un moment ; j’ai donné mes vêtements les plus tristes… Je fais désormais le premier pas pour parler aux gens, prendre des initiative­s ou, tout simplement, exister davantage au travail. J’ai fini par ouvrir un compte Facebook et je ne dépare pas dans la grande famille des Sophie !

L’avis de la psy

Le comporteme­nt de l’amie de Sophie, « voir la tête de ses homonymes », l’a inspirée. En se prêtant à ce petit jeu, par hasard, elle n’imaginait pas ce qu’il allait provoquer dans sa vie. Découvrir que ses homonymes étaient tout ce qu’elle n’était pas lui a fait un choc. C’est comme si l’univers la mettait face à son potentiel inexploité et lui proposait d’apporter des changement­s. Sophie a non seulement capté le message, mais elle est passée à l’action et c’est cela qui est important, lorsque l’on reçoit des messages qui résonnent en nous.

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