Maxi

Louer ses vêtements, c’est facile !

Faites-vous plaisir à moindre coût

-

Aujourd’hui, tout se loue ou presque ! Même les vêtements ! Pour un coût moindre que le prix neuf, on peut donc « s’offrir » un bel habit, s’essayer à un nouveau style sans encombrer son placard ni se ruiner. Autrefois réservé aux déguisemen­ts, ce sont désormais des beaux chemisiers, des manteaux élégants, des jolies robes et autres qui sont ainsi à la portée de toutes les femmes. Si ce système D est encore utilisé occasionne­llement, il gagne du terrain grâce à des offres de plus en plus attractive­s de la part de sites de location profession­nels et grâce à l’émergence de la location entre particulie­rs. Vous n’avez pas fini d’en entendre parler !

Une garde-robe illimitée !

Louer des habits au lieu de les acheter ? L’idée peut sembler saugrenue au premier abord. Elle est pourtant née aux États-Unis à la fin des années 2000 et s’est implantée en France il y a trois ans, quand Anahi Nguyen a cocréé, avec l’une de ses soeurs, lhabibliot­heque.com, un site de location proposant des vêtements neufs d’une vingtaine de marques différente­s. Son point de départ : tout simplement sa vie personnell­e. « J’ai deux soeurs et nous avons toujours échangé nos vêtements. Très souvent, on achetait une pièce qui servait aux trois ! Du coup, je me suis dit qu’on pourrait faire la même chose à plus grande échelle. » Depuis, plusieurs autres sites se sont développés et achètent des vêtements neufs dans différente­s tailles pour les louer ensuite. À l’approche des Fêtes cette solution mérite d’être considérée, surtout quand on a un budget serré et l’envie d’une tenue festive ! Crise économique oblige, pas question d’acheter un vêtement que l’on ne portera qu’une fois. Mais même nos tenues quotidienn­es peuvent être louées et nous per- mettre de faire des économies. Et si, aujourd’hui, nous dépensons en moyenne 63 euros par mois pour notre garde-robe*, nous pouvons désormais dépenser moitié moins et piocher dans un dressing illimité. « Au départ, j’avais du mal avec l’idée de mettre un vêtement déjà porté par quelqu’un d’autre, ra- conte Nelly, 50 ans. Je me demandais, par exemple, si le vêtement serait propre. Mais ma fille, qui s’est mise à louer ses vêtements il y a plusieurs mois afin de changer souvent de tenue, m’a incitée à me lancer en m’assurant que tout passait systématiq­uement au pressing. Aujourd’hui, j’en suis ravie. Pour 39 euros, je peux choisir deux vêtements différents chaque mois. Et si les pièces envoyées ne me conviennen­t pas ou si je m’en suis lassée avant la fin du mois écoulé, je peux les renvoyer et en recevoir d’autres, sans supplément. » Près de 66 % d’entre nous achètent déjà régulièrem­ent des vêtements sur Internet* . Nous commençons donc à avoir l’habitude des vestiaires virtuels qui, finalement, ne diffèrent pas tellement des catalogues de vente par correspond­ance sur lesquels on achète un vêtement aperçu en photo sans l’avoir essayé. Pour louer ses vêtements, c’est pareil : une fois inscrite, on contemple les multiples photos mises à dispositio­n sur le site, on lit attentivem­ent la fiche technique détaillant les mensuratio­ns et le type de tissu, puis on loue ! * Enquête Ifop pour la Fédération française du prêt-à-porter féminin, 2015.

« Si les vêtements ne sont pas disponible­s, le site en propose d’autres approchant, explique Nelly. Du coup, cela permet de porter des habits auxquels on n’aurait pas pensé : j’avais repéré une robe bleue, mais elle était déjà prise, le site m’a donc envoyé une robe grise que j’ai beaucoup appréciée alors que je ne l’avais pas regardée. Et chaque tenue est complétée par des accessoire­s. Ainsi, il y a toujours une surprise quand on reçoit les vêtements ! » Et Angelica, 45 ans, d’ajouter : « C’est formidable : je peux porter des vêtements que je ne pourrais pas me permettre d’acheter. »

Pour tous les styles et toutes les femmes

À l’instar de tous les autres biens de consommati­on, les vêtements n’échappent pas à la location entre particulie­rs : « Elle gagne même du terrain », observe Karine Dauvergne, créatrice du site lafashionl­ib.fr, qui met les loueuses en relation partout France. « Elle est moins contraigna­nte que les sites de profession­nels. » En effet, si ces derniers fonctionne­nt par abonnement avec des prix imposés et des quantités prédéfinie­s (voir encadré : Votre dressing sur Internet), les locations entre particulie­rs permettent à chacune de louer au gré de ses envies ou de ses besoins : un joli top une fois de temps en temps pour agrémenter son pantalon de tous les jours, une robe pour une journée exceptionn­elle, une veste pour une soirée… « Je contrôle les annonces, explique Karine Dauvergne. Par exemple, pour les vêtements ou accessoire­s de marques, je demande que l’on m’envoie les certificat­s d’authentici­té ou les factures pour qu’il n’y ait pas de doute sur la provenance. » Si la location de vêtements a d’abord séduit les jeunes femmes qui désiraient être à la pointe de la mode, les loueurs rivalisent aujourd’hui pour attirer toutes les femmes, quels que soient leur âge, leurs envies et leur silhouette. « Nous proposons aujourd’hui près de cinq mille modèles disponible­s dans les tailles du 36 au 42, explique Ralph Mansour, cocréateur du site lecloset.fr. Nous allons encore développer le panel des tailles et nous proposons des vêtements chics et classiques, portables par toutes les femmes. » Mais quand on a le coup de foudre pour un vêtement, quand on se sent tellement bien dans un pull, une robe ou un manteau que l’on a envie de garder la pièce dans sa garderobe, faut-il obligatoir­ement s’en séparer ? Non, car la plupart des sites offrent également la possibilit­é d’acheter les pièces que l’on aime particuliè­rement, avec un rabais de 30 à 80 % sur le prix du vêtement neuf. Une affaire qui peut s’avérer séduisante : « J’ai déjà acheté une robe et un pantalon dans lesquels je me sentais particuliè­rement bien, confirme Angelica. D’ailleurs, en louant au préalable, on se rend mieux compte que lors d’un essayage de quelques minutes en boutique si le vêtement nous convient. On voit aussi avec quoi on peut le porter, si on se sent à l’aise dedans, etc. » Alors, avant d’adopter un vêtement, pourquoi ne pas le louer ?

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France