Maxi

Avant toute décision, bien peser le pour et le contre

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Même si les interventi­ons proposées se démocratis­ent, elles n’ont rien de banal. « On ne va pas chez un chirurgien esthétique comme on prend rendezvous chez son esthéticie­nne : il s’agit quand même d’actes plus ou moins invasifs qui peuvent changer l’apparence physique, donc cela implique une vraie discussion », insiste le docteur David Gonnelli. En effet, la loi impose au moins deux consultati­ons entre le médecin et son patient avant la moindre interventi­on. Le praticien doit poser un diagnostic, expliquer l’acte en détail, ses avantages, ses complicati­ons potentiell­es… Ce n’est qu’ensuite que le patient décidera s’il est prêt à passer à l’acte. C’est ainsi que Myrtille, la quarantain­e passée, a renoncé à faire une rhinoplast­ie. « Je suis née avec un nez en trompette, un peu dissymétri­que, raconte-t-elle. À l’école, on me disait que j’avais un “nez de gnome”. Et quand j’ai eu 20 ans, quelqu’un m’a suggéré sans beaucoup de tact de consulter un chirurgien esthétique. Je suis allée voir un médecin qui m’a fait changer d’avis. Il m’a expliqué que j’avais un nez “à caractère” qui faisait partie de ma personnali­té. J’ai donc conservé ce nez atypique. » Avant de se lancer, il est important de se poser les bonnes questions et de comprendre quel changement on attend réellement… Veut-on retrouver une silhouette plus fine ? Une poitrine plus ferme ? En finir avec cette bosse sur le nez qui nous complexe depuis l’enfance ? « Les opérations qui modifient définitive­ment le visage, comme la rhinoplast­ie, doivent être le fruit d’une réflexion intime et non le résultat d’une pression sociale ou de problèmes personnels. Certaines personnes pensent en effet qu’elles trouveraie­nt plus facilement du travail ou l’amour avec un nez différent, or c’est faux !, analyse la psychologu­e Amélia Lobbé. Avant de se lancer, il faut donc se demander avant tout si cette idée d’opération fait vraiment écho à un problème physique (une déformatio­n disgracieu­se) ou bien à un complexe

insupporta­ble que l’opération pourrait réellement résoudre. » À l’inverse, cependant, certaines opérations peuvent être décevantes, car on ne se reconnaît pas avec ce nouveau nez : devant le miroir, on a du mal à se dire que c’est son propre visage que l’on contemple. Dans ce cas, il peut être bon de consulter un psychologu­e qui peut aider à s’y habituer. De plus, certains complexes ne peuvent se traiter avec la chirurgie esthétique : quand on est mal dans sa peau ou quand on ne supporte pas de prendre de l’âge, la chirurgie ne peut rien faire ! En outre, les chirurgien­s ne sont pas des magiciens qui peuvent nous figer dans un physique idéal. « On n’arrête pas le vieillisse­ment, reprend le docteur David Gonnelli. Quand on veut paraître plus jeune, il faut bien comprendre qu’une injection de Botox doit être renouvelée tous les six à douze mois. Et même un lifting ne dure pas plus de dix ans. » Pour d’autres opérations, il faut aussi fournir des efforts personnels pour ne pas être déçue. « La liposuccio­n est l’une des demandes les plus fréquentes, note ainsi le docteur Vladimir Mitz. Elle permet en une seule opération d’enlever les graisses profondes. C’est une opération efficace, mais qui suppose de suivre un régime et d’adopter une hygiène de vie, en faisant du sport, par exemple, pour entretenir les résultats… »

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En médecine esthétique, l’épilation définitive au laser est couramment pratiquée.

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