3 questions à

Avoir des enfants qui ne s’entendent pas, est-ce toujours douloureux ?

Oui, parce que cela génère une ambiance conflictuelle et des tensions permanentes. C’est difficile aussi car on le vit comme un échec : on culpabilise en se disant qu’on est ou a été un mauvais parent. Le problème, c’est que souvent on cherche à trop en faire. Le meilleur moyen de ne pas engendrer de jalousie, c’est de laisser les enfants dénouer leurs conflits.

Quand doit-on les aider à se réconcilier et comment ?

Quand on a un rôle dans cette brouille : par exemple, si l’on a favorisé l’un plus que l’autre, si une souffrance est exprimée en ce sens. Le mieux est de les réunir, d’écouter ce que chacun a à dire, puis rassurer chaque enfant sur l’amour qu’on lui porte. Ensuite, on peut les inviter à trouver des solutions : ont-ils envie de nous voir davantage, ont-ils besoin de notre aide ? Ce sont eux qui détiennent la clef pour dénouer le conflit.

Qu’ont-ils besoin de s’entendre dire ?

Avant toute chose, qu’on les aime comme ils sont et qu’on est heureux qu’ils soient différents. Mais aussi qu’ils ne se sont pas choisis comme frères et soeurs et qu’ils ont le droit de ne pas s’aimer ou de ne pas s’entendre. Cependant, ils sont obligés de se respecter et d’avoir de la courtoisie l’un envers l’autre.

* Thérapeute familiale à La Fabrique à Bonheurs (Paris), et coauteure de Vive les Zatypiques ! (Éditions Leduc. s).