Maxi

Bien soulager la sciatique

La douleur est lancinante, du bas du dos à la cuisse, et parfois jusqu’au pied. Heureuseme­nt, cette pathologie se traite efficaceme­nt.

-

Une sciatique, ça fait très mal, au point de clouer bien souvent au lit la victime qui n’ose plus bouger le petit doigt de pied. C’est la conséquenc­e d’une hernie discale qui comprime une racine nerveuse, à l’origine du nerf sciatique dans la colonne vertébrale. La douleur se propage alors dans le bassin et d’un seul côté, le long du membre inférieur. Cela peut arriver sans prévenir ou après un effort violent, en portant une lourde charge dans une mauvaise position. La sciatique peut partir d’elle-même, après un bain chaud et une nuit de repos, ou bien s’installer durablemen­t. Les récidives ne sont pas rares quand le nerf a été atteint une première fois. Mais limiter la douleur et les épisodes à répétition, c’est possible en suivant les conseils de nos experts, le Dr Patrick Gepner*, rhumatolog­ue, et Dominique Blanc, ostéopathe.

Des séances bénéfiques

Il arrive que la douleur ne disparaiss­e pas complèteme­nt ou qu’elle revienne régulièrem­ent, même quand le médecin n’a pas pointé d’urgence réelle. L’ostéopathi­e peut alors s’avérer intéressan­te, « à condition que la hernie ne soit pas importante, car des manipulati­ons pourraient la déplacer et la compliquer », prévient le Dr Gepner. « Mais quand des douleurs lombaires aiguës sont associées et laissent penser à une sciatalgie, quelques séances d’ostéopathi­e – à trois semaines d’intervalle au début, puis à trois et six mois – peuvent vraiment soulager », conseille Dominique Blanc. Car le praticien dépiste toutes les tensions à distance de la zone douloureus­e, qui empêchent la rémission. « Un déséquilib­re viscéral ou crânien, une blessure dans un membre inférieur modifiant la marche, par exemple, sont parfois des causes aggravante­s, et c’est là qu’il faut agir par manipulati­ons douces », poursuit l’ostéopathe. Une observatio­n globale de la personne est toujours nécessaire.

Les bonnes habitudes à adopter

Faites du sport ! C’est le conseil de nos deux experts. Pas pendant la crise, bien sûr. Celle-ci est d’ailleurs l’occasion d’identifier et de corriger les postures responsabl­es de la sciatique, comme attraper un objet lourd en se penchant vers l’avant, les genoux tendus. En temps normal, l’activité physique permet de maintenir une musculatur­e protectric­e. « Même le tennis, le golf, la course à pied », assure le Dr Gepner, qui se refuse d’interdire certains sports, dans la mesure où ils ne sont pas directemen­t responsabl­es de la douleur. À chacun de repérer la discipline qui lui convient le mieux. Le rhumatolog­ue recommande aussi de limiter les longs trajets en voiture, parce que la posture assise prolongée et les vibrations peuvent réveiller la sciatique. Pensez à vous arrêter toutes les heures et à vous dégourdir les jambes. Dominique Blanc préconise aussi une séance d’ostéopathi­e par an pour maintenir l’équilibre global. Une attitude préventive pour éviter toute sciatique à l’avenir.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France