Maxi

˝ Les négociatio­ns m’ont laissé un goût amer, mais j’ai vite tourné la page ˝

Marie, 50 ans, vendeuse, Rennes

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En août 2016, après treize ans de mariage, mon mari m’a fait part de son souhait de divorcer. Depuis plusieurs années notre vie de couple s’étiolait et nous ne partagions plus grand-chose. Après avoir perdu mon travail, j’avais fait une dépression, difficulté­s que mon mari avait du mal à surmonter. Je ne me suis donc pas opposée à sa décision, même si j’étais très inquiète de me retrouver seule à cause de ma situation financière précaire. Mon mari souhaitait que nous restions en bons termes. Nous avons donc choisi la nouvelle procédure de divorce sans juge. Début 2017, nous sommes allés voir chacun un avocat pour lancer cette procédure. Nous n’avions pas d’enfant et peu de patrimoine. Cela a donc été assez rapide. Je n’ai vu mon avocate que trois fois, la plupart des échanges s’étant faits par téléphone ou par mails. Ensuite, il a fallu aller voir un notaire pour partager le patrimoine que nous possédions : nous avions une petite maison de vacances que mon mari a souhaité récupérer en rachetant ma part. Pour le reste, nous étions locataires. Mon mari a voulu rester dans le logement. Je me suis inclinée car le loyer était trop élevé pour moi.

Ces négociatio­ns ont duré trois mois et ont été pénibles, car il n’a pas été si facile de se mettre d’accord. Je me sentais lésée, or mon mari n’avait pas l’intention de me dédommager. Jusqu’au dernier jour, mon avocate m’a laissé la possibilit­é de saisir le juge pour obtenir une prestation compensato­ire, tout en me faisant prendre conscience que la procédure serait plus longue et que je n’avais aucune certitude d’obtenir davantage de la justice. Nous sommes arrivés à un accord à peu près satisfaisa­nt quelques mois plus tard. En septembre 2017, j’ai emménagé dans un nouvel appartemen­t et le divorce a été signé le 15 novembre, soit onze mois après mon premier rendez-vous. Je ne sais pas si j’aurais supporté une procédure judiciaire forcément plus longue et plus conflictue­lle.

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