Maxi

QUESTION D’AUJOURD’HUI Héberger sa belle-mère… Comment faire pour que tout se passe au mieux ?

Quand nos parents et beaux-parents perdent en autonomie ou souffrent de solitude, on peut envisager de les installer sous notre toit, définitive­ment ou temporaire­ment. Cela peut être source de bonheur et de joie.

-

Pour beaucoup de femmes, l’idée peut sembler saugrenue : héberger sa belle-mère chez soi alors que, parfois, les relations ont été tendues, voire conflictue­lles. Pourtant, lorsque la maison de retraite s’avère trop chère ou que le conjoint ne peut envisager d’y placer sa mère pour des raisons affectives, accueillir sa belle-mère chez soi devient une solution à envisager. Cela peut alors être l’occasion de solder des rancoeurs et de vivre une nouvelle relation plus apaisée. Et même si l’on s’est toujours bien entendues, il est essentiel de mettre en place une bonne organisati­on et de se mettre d’accord sur les règles de vie.

Il y a six ans, mon beau-père est décédé subitement. Ma belle-mère ne mangeait plus et se laissait complèteme­nt aller.

Mon mari, qui est fils unique, se faisait beaucoup de soucis. Comme elle habitait à 20 kilomètres de chez nous, il passait la voir tous les jours après son travail. Un soir, il m’a dit que le médecin lui avait conseillé de la prendre quelque temps chez nous. En 30 ans de mariage, j’avais toujours entretenu des rapports assez distants avec elle. Plusieurs fois, elle s’était permis de critiquer l’éducation de nos filles et cela avait provoqué des tensions entre mon mari et moi. L’idée de l’avoir sous mon toit ne me réjouissai­t pas, mais j’ai accepté en posant mes conditions : hors de question qu’elle réorganise notre vie ! Il m’a promis de lui en parler. Les deux premières semaines se sont très bien déroulées. Le soir, quand nous avions terminé de dîner, elle allait dans sa chambre faire des mots croisés afin de nous laisser tous les deux. Quand nous recevions des amis, elle nous proposait de prendre son repas avant nous pour ne pas nous déranger. Je pensais que ça n’allait pas durer, mais je me trompais. Elle était si heureuse de ne plus vivre seule qu’elle a tout fait pour être discrète et agréable. Pendant que j’étais au travail, elle faisait même un peu de ménage et préparait le repas… Finalement, tout s’est bien passé et les mois ont filé. Aujourd’hui, elle a 80 ans et je ne me vois plus lui demander de partir. Elle nous laisse avoir notre intimité et, grâce à cela, notre cohabitati­on se passe bien.

˝ J’ai accepté pour mon mari en posant mes conditions ˝ Martine, 58 ans, mariée, 2 enfants, secrétaire comptable, Nantes (44)

 ??  ?? Grâce à des règles de vie bien définies ensemble, la cohabitati­on peut très bien se passer.
Grâce à des règles de vie bien définies ensemble, la cohabitati­on peut très bien se passer.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France