Maxi

˝ Notre cohabitati­on est très harmonieus­e ˝

Joëlle, 53 ans, mariée, 3 enfants, enseignant­e, Pourrières (83)

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L’année dernière, après deux chutes, les médecins nous ont confié que ma belle-mère ne pouvait plus rester seule chez elle.

Comme elle habitait à 1000 kilomètres, il n’était pas question de la placer seule en maison de retraite. Mon mari et moi avons décidé de la prendre à la maison. Cela me semblait normal : lorsque nos enfants étaient petits, elle s’était toujours rendue disponible pour les garder. Dès que l’un d’eux était malade, elle venait ! Mon mari s’est occupé des démarches administra­tives, nous avons fait une demande pour toucher l’APA (allocation personnali­sée d’autonomie) et nous avons mis en place des soutiens pour vivre tous au mieux : une aide à domicile lui prépare son repas de midi pendant que nous sommes au travail, et deux jours par semaine, une personne l’emmène dans une associatio­n qui accueille les personnes âgées afin de permettre aux familles d’avoir du temps pour elles. Ainsi, le mercredi et le samedi, je peux faire mes courses et mon ménage tranquille­ment, et m’accorder du temps avec mon mari. Même si notre maison est grande, il a fallu la réorganise­r. J’avoue que, pour moi, cela a été un petit sacrifice de prendre la chambre d’un de nos enfants à l’étage pour lui laisser la nôtre au rez-de-chaussée. Mais, à 87 ans, il n’était pas question de la laisser monter des escaliers plusieurs fois par jour. Nous avons fait poser quelques caméras pour qu’à distance mon mari puisse vérifier que tout allait bien, et elle a aussi un bracelet électroniq­ue qui prévient un service de sécurité si elle tombe. Je souhaitais que toutes ces précaution­s soient mises en place pour pouvoir continuer à vivre sereinemen­t. Au quotidien, pour m’aider, ma belle-mère tient à faire le repassage. Notre cohabitati­on est très harmonieus­e d’autant que, comme je travaille, nous ne passons pas toutes nos journées ensemble !

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