Maxi

˝ En voyageant comme ça, je me sens utile ! ˝

Janine, 68 ans, Paris, retraitée

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En 2015, j’ai entendu parler du WWOOFing en regardant une émission de télévision sur le sujet : l’idée m’a tout de suite séduite. Voyager ainsi correspond bien à mes envies. Lors de ma première expérience, il y a trois ans, je me suis occupée d’un potager bio, puis j’ai enchaîné chez un fabricant de fromages. Là-bas, l’activité était intense : il fallait mouler les fromages avec du lait de chèvre, les égoutter, les laisser sécher, puis les emballer pour les vendre. Je travaillai­s beaucoup, mais j’ai vraiment apprécié ! Depuis, j’ai enchaîné les expérience­s, toutes différente­s et enrichissa­ntes : fabricatio­n de pain, entretien de potagers, de gîtes, vendanges… Chaque séjour m’a permis de découvrir des régions que je ne connaissai­s pas, les Pyrénées, la Dordogne, mais aussi un savoir-faire que je n’aurais pas pu approcher autrement, comme la récolte du safran ou les techniques viticoles. À chaque séjour en WWOOFing, j’apprends aussi beaucoup sur moi-même, je découvre que, à mon âge, je suis encore capable de faire du maraîchage, de porter des cageots de fruits et légumes, de traire des chèvres… Quand le contact passe bien avec l’hôte, je ne compte pas mes heures ! Dans le WWOOFing, ce que j’aime, c’est la solidarité, l’authentici­té, les échanges. Être reçue comme une amie par des inconnus qui me font partager leur vie, c’est très émouvant. La façon de vivre de mes hôtes est très différente de la mienne, du coup, cela m’enrichit et je me sens utile. Aujourd’hui, le tourisme classique ne m’intéresse plus. J’ai réussi à convertir ma petite-fille, qui est venue faire du pain en Ariège avec moi ! J’ai adoré ce moment de partage entre nous.

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