˝ J’aime vivre ainsi entourée de belles personnes ˝

Violette, 59 ans, Conques-en-Rouergue (12), préretraitée

En 2014, je me suis installée en Aveyron dans une maison ancienne avec des dépendances où il y avait tout à refaire. Il fallait notamment rénover la maison et transformer la grange en gîte. Seule avec mes enfants, je ne pouvais pas y arriver. C’est Julie, ma fille de 31 ans, qui a pensé au WWOOFing, car elle l’avait déjà pratiqué pendant un an en Australie. Au départ, j’étais un peu réticente à l’idée d’accueillir des inconnus chez moi. Mais Julie a insisté : nous n’avions pas assez de fonds pour prendre des artisans professionnels, il fallait tout faire nous-mêmes ! J’ai fini par accepter. Depuis 2014, nous avons ainsi accueilli une vingtaine de vacanciers de 18 à 63 ans pendant deux à trois semaines tout au long de l’année. Je ne le regrette absolument pas : ils nous donnent un coup de main pour travailler le bois, faire de l’enduit, isoler des combles, préparer la terrasse, récolter au potager, entretenir le jardin, préparer les repas… Grâce à leur aide, les travaux ont bien avancé dans la maison, il ne reste plus qu’une salle de bains et des rangements à créer pour ouvrir notre chambre d’hôtes ! Je suis heureuse de ce travail collectif et de ces belles rencontres : j’ai vu défiler chez moi des jeunes, garçons et filles, mais aussi des femmes moins jeunes, et même un couple de 63 ans ! Nous gardons des liens avec tous par Internet ou par téléphone pour se donner des nouvelles et se tenir au courant de l’avancement du projet. Parmi les WWOOFeurs, certains sont même revenus pour un deuxième séjour. Finalement, j’aime vivre ainsi entourée : il y a plus de vie dans la maison au quotidien, je ne m’ennuie jamais, car j’ai toujours quelqu’un avec qui discuter. Je profite aussi de mes enfants plus que je ne l’aurais cru, puisqu’ils sont tous trois mobilisés sur le projet, surtout ma fille, qui s’est installée avec moi.