Maxi

3 questions à

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Roxane Jarrige-Mallier, psychologu­e et formatrice en développem­ent personnel*

Que signifient nos rituels, nos manies, nos superstiti­ons ?

Préparer ses habits la veille, regarder son agenda, programmer les activités du lendemain, toutes ces manies sont des habitudes qui nous aident à mieux vivre. Tout comme les rituels un peu plus organisés que sont les célébratio­ns de fêtes qui nous aident à structurer notre vie et à maîtriser le temps qui passe. Les superstiti­ons, elles, relèvent d’une croyance magique. Tant que ces rituels concourent à notre bien-être, qu’ils demeurent souples et que nos proches les acceptent, voire les partagent, tout va bien.

Est-ce grave d’avoir plus de rituels que d’autres ?

Non. Cela veut simplement dire qu’on a besoin de plus se rassurer, que l’on a un tempéramen­t un petit peu plus anxieux sans que cela soit gênant pour autant. Ce n’est pas toujours inné, on peut y venir parce que l’on a vécu certaines épreuves, par exemple. Se raccrocher à des rituels, c’est aussi une manière de s’accorder une pause, un temps à soi, se concentrer sur ses besoins et aller vers ses émotions. Ce qui est très positif !

À partir de quand un rituel peut-il devenir handicapan­t ?

La limite est franchie quand on s’empêche de vivre des choses pour pouvoir accomplir ces rituels. Une personne qui ne peut plus lâcher un rituel alors qu’elle aurait envie de le faire est quelqu’un qui s’est enfermé dans son obsession. Le seul fait de passer trop de temps à y penser est déjà un signe. Les proches donnent aussi souvent l’alerte. Le rituel figé n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’anxiété qui le sous-tend est très forte et il faut la traiter pour s’en sortir.

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