Les 4 règles de la communication non violente

La CNV repose sur un postulat : « Tout conflit est l’expression d’un besoin insatisfait. » Autrement dit, lorsque votre interlocuteur s’emporte, se ferme ou vous insulte, c’est que quelque chose en lui a été touché profondément, bien au-delà de la situation telle qu’elle apparaît alors. Ceci est valable pour soi aussi. Pour éviter de s’enflammer ou bien pour désamorcer une dispute déjà dans l’air, voici ce qu’il est important d’apprendre.

Observer la situation sans juger

Faites vos remarques à partir d’un fait précis, sans accabler l’autre ni généraliser, afin de ne pas entraîner une réaction de défense. À éviter : « Tu es “toujours” en retard/désagréable/critique… » Préférer : « Tu as une demi-heure de retard. J’aurais bien aimé être prévenue. »

Dire ses sentiments

N’hésitez pas à partager vos sentiments et vos émotions face à la situation. C’est une partie assez difficile pour nous tous, habituellement peu encouragés à exprimer à haute voix notre ressenti (comme le fait de se sentir exclu, incapable, triste, en colère, incompris…). Ce qu’il faudrait dire : « J’ai eu peur pour toi, ne te voyant pas arriver », ou bien « Cette remarque me donne l’impression d’être une incapable. »

Comprendre le besoin caché

Derrière chaque émotion se cache un besoin, nous enseigne la CNV. Celui-ci est satisfait lorsque s’exprime la joie, la fierté, l’apaisement… Il est insatisfait lorsque dominent les émotions négatives (peur, tristesse, colère…). Par exemple : je peux être particulièrement sensible au retard de quelqu’un car j’ai l’impression de ne pas compter pour lui. Mon besoin d’estime n’est pas satisfait. Si je ne reconnais pas au préalable ce besoin, je pourrais « l’attaquer » en lui disant que « j’ai autre chose à faire », « qu’il me fait perdre mon temps »… Alors qu’en réalité j’ai besoin d’être rassurée sur l’intérêt qu’il accorde à ce rendez-vous (professionnel ou privé). Mais comment peut-on me rassurer si on ignore mon besoin réel ? Pour la CNV, les jugements portés sur autrui sont des expressions détournées de nos besoins personnels inassouvis.

Exprimer clairement une demande

À partir de ses propres besoins reste à faire une demande réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Personne ne devinera jamais nos besoins réels si nous ne les exprimons pas. Par exemple : « La prochaine fois, préviens-moi de ton retard, s’il te plaît, j’ai besoin de sentir que pour toi ce rendez-vous est important également. »