Maxi

˝ Le badminton me permet d’avoir une vie sociale riche ˝

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Championne de France plus de trente fois, en double et en simple,

vice-championne du monde 2011 et médaillée de bronze aux championna­ts d’Europe de 2010 et 2012 : voici les plus beaux titres de mon palmarès ! Je joue au badminton depuis soixante ans, je ne me suis arrêtée que pour mes deux grossesses. Mes parents pratiquaie­nt déjà ce sport et après les avoir accompagné­s, j’ai commencé à jouer avec eux à 12 ans, dans le club de notre petit village. Mon père m’a enseigné les bases et la technique, et le virus m’a gagnée. Dès lors, il ne m’a jamais lâchée. J’ai fait de la compétitio­n dès mes 20 ans et grâce au badminton, j’ai connu mon mari dans le club du Havre. Lors de notre mariage, nous avons eu droit à une haie d’honneur avec des raquettes ! Aujourd’hui, je m’entraîne deux fois par semaine pendant environ deux heures et je coache bénévoleme­nt des enfants et des adultes. Lors des tournois, j’adore retrouver les autres joueurs. J’en connais certains depuis quarante-cinq ans ! D’ailleurs, ce n’est pas l’envie d’être la première sur le podium qui me motive, mais plutôt la joie de retrouver mes amis compétiteu­rs et de profiter de l’ambiance conviviale. Je joue sans pression, uniquement pour le plaisir. Et en plus, je voyage. Lors du dernier championna­t en Inde, l’atmosphère était sensationn­elle, dans les gradins comme sur les terrains. J’ai fini médaillée de bronze en simple, dans la catégorie des plus de 70 ans. Grâce à la compétitio­n, j’ai découvert le Canada, l’Irlande, la Suède, la Bulgarie. Selon mes médecins, cette activité me maintient en forme. Je n’ai aucun problème de santé. Tant que j’en ai la capacité physique, je continuera­i la compétitio­n. Jouer me permet d’avoir une vie sociale riche, me fait du bien au moral et stimule mon intelligen­ce : pour bien jouer, il faut faire preuve d’adresse, de stratégie, de volonté. Quand j’ai perdu mon mari, me dépenser sur les terrains et retrouver mes camarades de jeu m’a été d’un grand secours car j’avais le moral à zéro. Mon père a 104 ans, il est très fier de mon parcours et continue de suivre avec attention mes exploits !

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