Maxi

˝ Je me sens plus solide et plus forte qu’avant ˝

Éliane, 67 ans, retraitée, mariée, trois enfants, cinq petits-enfants, Audinghen (62)

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C’est à l’école primaire que j’ai découvert l’athlétisme. Un vrai coup de coeur pour ces discipline­s ! Au collège, l’athlétisme était au programme et une élève m’a proposé de rejoindre son club de Valencienn­es. J’avais 14 ans et mes parents m’ont encouragée. C’était en 1964, nous venions d’avoir notre première voiture : ils prenaient gentiment le temps de m’accompagne­r. J’ai rapidement été qualifiée pour les champion- nats de France. Mais j’ai arrêté à 17 ans après avoir obtenu mon CAP de secrétaire, car il fallait que je travaille. Je me suis mariée, j’ai eu trois enfants et je n’ai pas refait d’athlétisme jusqu’à ce que j’inscrive mes bambins dans le club de ma ville : j’avais alors 41 ans. Comme tous les parents, je me suis investie dans le club en accompagna­nt les enfants lors des compétitio­ns. J’ai compris qu’il y avait des adultes qui concouraie­nt et cela m’a donné envie de m’y remettre ! Très vite, j’ai obtenu de bons résultats : en 1995, je suis devenue championne de France du 100 mètres haies dans ma catégorie. J’avais 45 ans ! Suite à des soucis de santé, j’ai quitté les stades, mais en 2002, j’ai rencontré Pierre, entraîneur profession­nel, qui m’a motivée pour reprendre le sport. J’ai commencé doucement, puis je m’y suis remise à fond ! En l’accompagna­nt dans une salle de sport, j’ai vu des personnes de mon âge qui s’entraînaie­nt au saut de haies. Cela m’a donné envie de recommence­r ce sport et, en juin 2017, je suis devenue championne de France du 100 mètres, du 100 mètres haies et du lancer de disque. Aujourd’hui, je m’entraîne quatre heures par semaine. Tous mes compagnons d’entraîneme­nt ont la moitié, voire le tiers de mon âge, mais ils sont tous bienveilla­nts. C’est un grand plaisir de retrouver l’ambiance d’un club, on discute, on s’encourage, on rigole. Après mes entraîneme­nts, j’ai la banane ! Pierre est devenu mon mari et il me conseille, me suit partout son chrono à la main. Devant mon bonheur de retrouver la compétitio­n, mon fils de 45 ans s’y est remis lui aussi. Quand il vient courir avec ses trois filles âgées de 7 à 13 ans, nous sommes trois génération­s dans le stade ! La compétitio­n me fait du bien : je me sens plus solide et plus forte qu’avant. Je me fixe des objectifs à atteindre, je cherche à progresser en permanence et je trouve que se mesurer à d’autres est très motivant. Je me sens agile, capable de franchir des obstacles, et surtout, super bien dans mon corps !

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