Budget : on peut dépenser moins
Frais bancaires, crédits, assurances… Nous dépensons souvent plus qu’on ne le devrait. Pourtant, il existe des lois, des astuces et de nombreux dispositifs qui permettent de faire des économies.
Du côté des assurances
« Par crainte de n’être pas assez couvert, on a tendance à multiplier les contrats d'assurance, et même à nous assurer pour des choses que nous n'avons pas », constate Maël Bernier, porte-parole du site meilleurtaux.com. Pour économiser plusieurs centaines d'euros par an, quelques conseils… ✔ Évaluer précisément votre capital. Plus vous avez de mobilier de valeur (meubles, bibelots, tableaux…), plus la prime de votre assurance est élevée. Cela ne sert à rien de surestimer vos biens et de payer, par exemple, pour un capital de 50 000 euros, alors qu'il n'est que de 20000 euros car, en cas de sinistre, vous ne serez pas plus remboursée. ✔ Comparer les tarifs à garanties équivalentes sur un comparateur indépendant tel que lesfurets.com ou meilleurtaux.com pour vos assurances habitation et voiture, mais également pour vos crédits immobiliers. ✔ Bien lire les contrats, car cela vous évitera de payer des garanties pour lesquelles vous êtes déjà couvert par l'une de vos autres assurances. Certaines cartes bancaires ont, par exemple, une assurance annulation de voyage ; il est donc inutile de payer pour cette garantie auprès d'une agence ou une compagnie de transports lorsque vous réservez votre billet. En revanche, l'assurance responsabilité civile couvre tous les habitants du logement sans qu'ils aient besoin d'être nommés dans le contrat, mais peut parfois exclure certaines choses comme les activités extrascolaires des enfants ou la cantine… Pour vous éviter de gros frais en cas d'accident, il est préférable de souscrire à une assurance complémentaire, qui vous coûtera environ 40 euros.
Et les crédits ?
Il nous est à tous arrivé d’emprunter pour acquérir un bien immobilier ou faire face à un achat, prévu ou imprévu. Aujourd'hui, la loi encadre davantage les crédits et permet de dépenser moins.
✔ Le prêt personnel non affecté permet d’emprunter sans avoir à justifier votre achat. Vous pouvez ainsi utiliser les fonds comme bon vous semble, que ce soit pour faire les réparations d'une voiture ou pour acheter une machine à laver. « C'est ce créditlà qu'il faut prendre lorsque l'on a des dépenses imprévues, conseille Maël Bernier, car les taux vont de 1 % à 4,5 %, contre parfois jusqu'à 20 % pour un crédit renouvelable. » ✔ Le prêt immobilier peut, depuis la loi Lagarde (2010), être contracté dans une banque et l'assurance emprunteur dans un autre établissement. Ce qui donne la possibilité de faire jouer la concurrence. En outre, depuis le 1er janvier 2018, il est possible de changer d'assurance à chaque date anniversaire. Si vous avez contracté un crédit immobilier pour une durée de quinze à vingt ans, en renégociant l'assurance vous pouvez économiser un somme allant de 5 000 euros à 10 000 euros.
Question fiscalité
Faire un don, des travaux ou un placement immobilier peut vous permettre de payer beaucoup moins d'impôts.
✔ Les dons à un organisme d’intérêt général ou reconnu d'utilité publique (humanitaire, sportif, culturel…) font l'objet d'une déduction d'impôt égale à 66 % de la somme versée, avec une réduction maximale de 20 % du revenu imposable.
✔ Les dons à un organisme d’aide gratuite aux personnes en difficulté (Restos du coeur, Secours populaire…) vous font bénéficier d'une réduction d'impôt égale à 75 % de la somme donnée, dans la limite de 537 euros pour 2018.
✔ Les travaux d’économie d’énergie effectués dans votre habitation principale peuvent, sous certaines conditions, vous permettre d'obtenir un Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE). Il est possible aussi d'avoir un crédit d'impôt, toujours sous conditions, si vous effectuez des dépenses d'équipement dans votre habitation principale, pour une personne âgée ou en situation de handicap. Voir sur impots.gouv.fr. ✔ Les placements immobiliers restent une valeur sûre. En investissant dans le cadre du dispositif de la loi Pinel, prolongée jusqu'au 31 décembre 2021 par la loi de finances 2018, vous profitez d'une réduction fiscale répartie sur six, neuf ou douze ans, pouvant aller jusqu'à 21 %. En contrepartie, vous devez notamment investir dans une zone où le marché locatif est tendu, louer votre bien non meublé, en respectant un plafond pendant au moins six ans. Ce qui, au final, peut vous constituer un bon complément de retraite. Depuis 2014, les commissions d’intervention (qui sont les frais prélevés en cas de découvert non autorisé ou de dépassement du découvert autorisé) sont fixées à 8 euros par incident et plafonnées à 80 euros par mois. Néanmoins, lorsque l'on est dans une situation financière précaire, mieux vaut ne pas s'infliger des dépenses supplémentaires. Pour éviter cela, il existe plusieurs solutions… ✔ Le découvert autorisé. « Négociez-le à l'ouverture de votre compte ou après, quand vous pensez dépasser souvent votre budget. Le montant du découvert autorisé correspond généralement à un tiers de vos revenus, soit 530 euros si vos revenus sont de 1600 euros. Lorsque vous utilisez cette somme, vous payez des intérêts (agios), mais les taux sont deux fois moins élevés : entre 7 % et 14 % selon les banques, seulement en cas de dépassement non autorisé », nous explique Adeline Moisiard, responsable produit banque chez panorabanques.com. Vous évitez des frais de commissions d'intervention et d'éventuels frais de rejet de chèques pouvant atteindre 30 euros par rejet d'un montant inférieur ou égal à 50 euros, et 50 euros pour un montant supérieur.
Et concernant les frais bancaires ?
✔ La carte à autorisation systématique coûte en moyenne 40 euros par an. Elle peut vous être imposée par votre établissement bancaire si votre compte est systématiquement dans le rouge ou vous être attribuée à votre demande. Elle minimise les risques de découvert car, avant chaque opération, votre banque vérifie si votre compte est assez approvisionné, et quand ce n'est pas le cas, votre transaction est refusée. ✔ Les banques en ligne. Elles proposent des tarifs jusqu'à cinq fois moins cher que les établissements bancaires classiques, notamment des cartes de paiement gratuites. Elles permettent de faire plus d'une centaine d'euros d'économies par an puisque, en 2018, les Français auront payé 194 euros de frais bancaires*. « Mais attention, prévient Maël Bernier, porte-parole de meilleurtaux.com, il faut savoir que vous n'aurez aucun interlocuteur de visu, ce qui ne convient pas forcément à tous. » * Étude Panorabanques.com.