˝ Les enfants me perçoivent comme une mamie disponible pour eux˝
56 ans, retraitée, bénévole à l'association Petits Princes, mariée, 3 enfants, Courbevoie (92)
J’ai connu l’association Petits Princes
il y a six ans, par une publicité dans un magazine. Elle recherchait des bénévoles disponibles deux jours par semaine. Je venais juste de prendre ma retraite et, comme mes enfants étaient déjà adultes et que je n’étais pas encore grand-mère, j’avais du temps à consacrer aux autres. L’idée d’aider des enfants malades à réaliser leur rêve m’a tout de suite conquise. Après plusieurs entretiens avec les responsables de l’association pour me présenter, expliquer mes motivations, j’ai reçu une formation rapide expliquant comment se conduire avec un enfant malade, les choses à ne pas dire et à éviter…
Puis on m’a confié un premier rêve :
organiser un vol en montgolfière au-dessus du château d’Amboise pour Jules, 9 ans. J’ai contacté ses parents, puis je l’ai rencontré. J’avais l’âge d’être sa grand-mère et c’est ainsi qu’il m’a perçue. Il a tout de suite compris que j’avais du temps pour lui et que, ensemble, nous allions réaliser son rêve. On s’est écrit, parlé, vus et, régulièrement, je le tenais au courant de l’avancée du projet. Il m’envoyait des messages et des dessins pour me remercier. Des liens très forts se sont créés. Le jour où nous avons fait le vol, nous avons été encore plus proches car nous avons vécu ensemble un moment unique qui restera à jamais gravé dans nos mémoires.
Aujourd’hui, nous sommes toujours en contact.
Nous nous écrivons régulièrement des mails, des SMS, et je suis allée aider d’autres enfants à réaliser leur rêve. Il y a eu Léa, 10 ans, que j’ai emmenée au Portugal pour nager avec des dauphins ou Colin, 8 ans, que j’ai accompagné dans les coulisses du Puy-du-Fou… À chaque fois, je vis avec eux des moments forts
et une belle complicité nous lie. Je suis comme une mamie qui va leur permettre de s’évader de la maladie et leur faire vivre de belles choses. Un jour, je me suis rendue au chevet de Clément, un ado qui n’avait plus goût à rien. Je pense que mon âge et le fait de lui dire que j’avais de grands enfants nous ont permis de nouer un dialogue et d’établir un climat de confiance. Je lui ai pris la main et je lui ai dit que sa vie ne faisait que commencer et qu’on allait, ensemble, concrétiser son projet d’aller en famille dans un parc d’attractions. Dès lors, il a recommencé à sourire. Après sa visite en VIP au parc, il a repris le lycée ! Tous ces enfants savent qu’ils peuvent m’appeler, me demander d’autres rêves à réaliser : je serai toujours là pour eux, comme une mamie de coeur.