Différence d’âge, elle peut être un atout !
On dit souvent qu’un grand écart d’âge fragilise un couple. Mais, assumé et revendiqué, il peut au contraire le solidifier.
Si la différence d’âge est susceptible de faire peur lorsque l’on se rencontre, on comprend souvent très vite qu’elle ne change rien aux sentiments. Et que l’on peut être aussi unis que si l’on était de la même génération ! Pour cela, il faut apprendre à devenir des partenaires complémentaires, à la fois indulgents et compréhensifs l’un pour l’autre. La meilleure des recettes pour assurer la longévité d’une belle histoire !
˝ Il m’a transmis de l’énergie ˝ Maryline, 59 ans, et Christophe, 37 ans
J’ai perdu mon mari d’un cancer il y a treize ans. Sa disparition m’a bouleversée. Je ne m’y attendais pas mais, deux ans plus tard, j’ai eu un coup de foudre pour Christophe, de 22 ans plus jeune que moi. Autour de nous, les réactions et critiques ont été violentes. « Il n’en veut qu’à ton argent », « Méfie-toi, c’est un pervers » ou « Il recherche une mère ». J’ai aussi dû apprivoiser mes propres craintes (en particulier, la peur que Christophe veuille un enfant et me quitte). Et faire face à quelques ajustements (une libido pas toujours en phase, des différences de goûts pour les sorties…). Malgré tout, notre couple tient bon depuis onze ans et cela rassure mon entourage, notamment mes deux filles ! Grâce à Christophe, je reste dynamique. J’ai revu ma garde-robe, me suis mise à la course à pied. Je prends davantage soin de moi et me sens mieux dans mon corps. Il m’a aussi donné l’énergie nécessaire pour me reconvertir professionnellement (je tiens désormais une boutique de vêtements). Bref, il m’a réveillée. Je me sens bien plus épanouie qu’avant.
˝ Notre secret, c’est le dialogue ˝ Armelle, 45 ans, et Jacques, 71 ans ˝ Nous nous ajustons sans cesse l’un à l’autre˝ Agnès, 36 ans, et Pierre, 59 ans
J’ai longtemps été célibataire, multipliant les histoires, car aucune relation amoureuse ne me satisfaisait vraiment. Lorsque j’ai rencontré Pierre, il y a six ans, ce fut une évidence. Il était carré, imposant, protecteur. Notre couple a tout de suite trouvé son rythme de croisière. Je pense que je lui ai apporté la gaieté et le dynamisme qu’il recherchait. Quant à lui, il m’a appris à me poser et à savourer la vie. Il sait me guider avec douceur et tact. Comme le faisait mon père, décédé quand j’avais 22 ans. J’étais sûrement en recherche d’un modèle à admirer… En tout Mariée, deux enfants, j’ai pourtant divorcé il y a dix ans afin d’épouser Jacques, pour qui j’avais eu un vrai coup de foudre. Il me fascinait par son intelligence et son expérience. Mes proches ont eu du mal à l’accepter. Ils pensaient que j’avais perdu la tête. Mais j’ai tenu bon, car j’étais sûre de moi. Le moins facile pour nous reste la différence de rythme au quotidien. Jacques est à la retraite alors que j’ai encore des années de travail devant moi… En dehors de cela, je savoure notre vie à deux, toujours riche et épanouissante, faite d’efforts et de compromis. Jacques m’accompagne quand cas, Pierre est le seul homme qui m’ait donné des repères et avec lequel j’ai souhaité avoir un enfant. Bien sûr, nous sommes parfois confrontés à quelques divergences : Pierre a moins envie de sortir, nous avons des loisirs et des sujets de conversation différents… Nous devons donc continuer à apprendre à nous ajuster pour durer. En soirée, je l’inclus dans mes conversations pour qu’il ne s’ennuie pas. Nous avons délaissé les fêtes trop animées pour des sorties culturelles ou sportives. Bref, nous faisons des efforts pour être en harmonie. je tiens un stand pour mon association humanitaire. Et moi, j’accepte de passer plus de soirées à la maison : on regarde de vieux films ou on écoute des musiques anciennes, dont il raffole. Ensuite, je lui fais découvrir des choses plus modernes ! On n’est pas toujours d’accord sur tout, mais on en rit facilement. Notre secret, c’est le dialogue. Nous discutons de toutes les divergences qui se présentent au fil du temps. Le seul point qui m’inquiète pour l’avenir, c’est la santé. J’ai peur de la vieillesse, de la maladie, avec – en ligne de mire – l’idée, un jour, de devoir apprendre à vivre sans lui…