Maxi

QUESTION D’AUJOURD’HUI

Comment bien s’organiser pour gagner plus ?

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Aujourd’hui, en France, nous sommes plus de 2,3 millions à cumuler plusieurs emplois.* Et cela va probableme­nt augmenter puisque près de trois salariés sur dix aimeraient exercer deux activités s’ils en avaient la possibilit­é**. Même les retraités s’y mettent : 496 000*** ont repris une activité rémunérée après avoir fait valoir leurs droits à la retraite. Nadya et Gaëlle qui cumulent deux sources de revenus insistent sur la nécessité de bien s’organiser pour éviter de s’essouffler.

* Insee, 2018.

** Opinionway pour Horoquartz, 2018.

*** Études et statistiqu­es du ministère du Travail (Dares), 2018.

Mon activité de secrétaire et de négociatri­ce en immobilier a été ponctuée de longues périodes d’inactivité et, lorsque j’ai pris ma retraite, il y a deux ans, je n’ai eu droit qu’à 800 euros de pension. Comme je suis seule et

que j’ai un loyer de 500 euros par mois, il m’a fallu trouver un emploi pour compléter mes revenus. L’une de mes voisines était aide à domicile : son travail consistait essentiell­ement à assurer une présence et à préparer les repas, ce qui ne demandait pas de qualificat­ion. J’ai pensé que je pourrais faire comme elle et proposer mes services pour accompagne­r des personnes âgées. J’ai regardé les petites annonces sur différents sites comme « Seniors à votre service » ou « Le bon coin » et j’ai constaté qu’il y avait de nombreuses propositio­ns. J’ai contacté plusieurs personnes et je me suis mise au service d’une dame qui souhaitait bénéficier d’une présence rassurante pendant que ses

“Travailler me permet de compléter ma petite retraite” Nadya, 64 ans, divorcée, 2 enfants, retraitée et dame de compagnie, Noves (13)

enfants étaient en vacances. Je me suis installée chez elle pendant quinze jours, ce qui m’a permis de ne pas rester trop longtemps sans voir mes enfants, ma mère de 83 ans et mes amis. J’étais à ses côtés 24 h sur 24 et tout s’est bien passé. Du coup, j’ai décidé de prendre d’autres gardes sur le même mode, c’est-à-dire à plein temps durant une à trois semaines et avec des personnes qui ne demandaien­t pas de soin particulie­r. Entre chaque garde, je m’arrête quinze jours à trois semaines voire plus, afin de préserver ma vie personnell­e. Je peux ainsi traiter mon courrier, voir mes amis et ma famille, pratiquer des loisirs, mais aussi prendre du repos, car c’est éprouvant : certes, je n’ai pas à m’occuper du ménage puisque les personnes âgées ont généraleme­nt une aide ménagère mais je dois souvent préparer les repas, mettre la table, la débarrasse­r et surtout être disponible et à l’écoute dès qu’elles ont envie de parler ou de regarder la télévision avec moi. De même, la nuit, je ne dors que d’un oeil par crainte qu’elles se réveillent et aient besoin d’être rassurées. Ces gardes représente­nt un bon complément de retraite : je gagne entre 500 et 800 euros selon la durée de la mission. Je suis consciente qu’avec l’âge, je me fatigue plus rapidement : même si cette activité est agréable, je ne sais pas pendant combien d’années je pourrai encore l’exercer.

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