On peut toutes s’y mettre Comment vivre de façon plus écolo
Notre mode de vie doit changer : c’est en substance ce que semblent dire tous ceux qui entendent lutter contre le bouleversement climatique. Mais comment ?
Pics de pollution, épisodes de canicule plus fréquents, inondations, incendies, plastique dans les océans, abeilles et autres espèces menacées de disparition… Notre planète souffre sous nos yeux et nous sommes de plus en plus nombreux non seulement à prendre conscience de cette réalité, mais aussi à vouloir agir pour éviter que cette situation s’aggrave.
En effet, la protection de l’environnement est désormais la première de nos préoccupations*. Or, pour lutter contre le réchauffement climatique, tout le monde doit s’y mettre : nous, les citoyens, mais aussi les entreprises et les États. Tout le monde doit changer ses habitudes quotidiennes pour assurer un avenir meilleur pour nous tous et nos enfants.
* Sondage Ipsos-Sopra Steria, sept. 2019.
Changer nos habitudes au quotidien
Grâce à différents gestes, il est possible de modifier certains de nos comportements quotidiens sans pour autant bouleverser
notre façon de vivre. Ainsi, selon l’étude « Faire sa part », une personne qui adopterait de manière systématique et quotidienne dix gestes écologiques verrait ses émissions de carbone diminuer d’environ 25 %**. Les plus significatifs : réduire sa consommation de viande, préférer le covoiturage, les transports en commun ou le vélo à la voiture individuelle et baisser son chauffage à 19 °C. « Ces comportements ne coûtent rien financièrement, voire permettent de faire des économies et se révèlent bons pour la santé : en effet, dormir dans une pièce à 17 ou 18 °C la nuit permet un meilleur sommeil », précise César Dugast, auteur de l’étude. Pour protéger la planète, il est indispensable que chacun d’entre nous baisse son empreinte carbone, c’est-à-dire ses activités productrices de gaz
carboniques (CO2), responsables de l’augmentation des températures. Car si une partie de ces gaz est naturellement absorbée par les arbres, ces derniers ne peuvent plus tout récupérer. Manger un steak, aller au travail, utiliser son ordinateur ou son téléphone portable, autant d’actions banales qui produisent du CO2, donc qui polluent. En effet, l’élevage bovin qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre est en grande partie responsable de la destruction des forêts ; en ville, près de la moitié des déplacements en voiture sont inférieurs à 3 km mais engendrent une forte consommation de carburant ; enfin, les produits électroniques, comme les ordinateurs et les téléphones portables, consomment une telle électricité qu’ils représentent environ 62 % des émissions de gaz à effet de serre ! Aujourd’hui, l’empreinte carbone moyenne de chaque Français est d’environ 11 tonnes de CO2 par an. Pour nous aider à la réduire, Greenpeace propose sur son site
Internet une liste de 12 gestes qui comptent : éteindre la chaudière en été ou en cas d’absence prolongée, dégivrer régulièrement réfrigérateur et congélateur, laver le linge à basse température, débrancher les appareils électriques et éviter le mode veille, privilégier les articles de seconde main pour moins consommer font de nous tous des citoyens écoresponsables. Et chacune de nos actions d’aujourd’hui sera utile pour le futur. ** Cabinet Carbone 4, juin 2019.
Entreprises et gouvernements : il est temps de s’y mettre !
Si les efforts individuels sont essentiels, pas question de se reposer sur les seuls consommateurs
et citoyens ! Les États et les entreprises doivent aussi s’impliquer. En signant l’accord de Paris sur le climat en 2015, la France s’est engagée à réduire l’empreinte carbone moyenne de chaque Français à 2 tonnes de CO2 par an d’ici 2050, soit une baisse de 80 %. Hélas, depuis, pas grand-chose ! Pour obliger l’État et les entreprises à respecter cet engagement, l’association « Notre affaire à tous », en partenariat avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France, a décidé d’attaquer l’État français en justice. « Plus de 2 millions de Français ont signé notre pétition demandant au gouvernement de redoubler d’efforts pour endiguer le réchauffement climatique », indique Marie Pochon, membre de l’association. Petit à petit, quelques mesures
sont prises : à Grenoble (Isère), un menu sans viande ni poisson est servi une fois par semaine dans les cantines depuis 2017. Deux ans plus tard, la mesure a été étendue au niveau national : désormais les cantines de tous les établissements publics et privés du premier degré et du second degré doivent servir un menu végétarien par semaine. L’initiative de la mairie de Bègles (Gironde) deviendra-t-elle, elle aussi, nationale ? Dans l’intégralité de l’agglomération, la vitesse y est limitée à 30 km/h. À Aubagne, Gap et Dunkerque, les transports en commun sont, eux, totalement gratuits. À Strasbourg et Bordeaux, la mairie a opté pour la végétalisation de l’espace public avec la plantation de milliers d’arbres pour mieux absorber les gaz carboniques et limiter ainsi la hausse des températures urbaines. Des efforts à poursuivre !
Chaque geste compte !
« En 2014, j’ai découvert Alternatiba, une association qui met en relation des associations locales qui agissent pour la planète avec
des habitants. J’ai tout de suite été séduite d’autant qu’Alternatiba donne aussi des conseils pour vivre de façon plus écolo sans que cela soit un fardeau. Grâce à eux, je consomme moins, uniquement ce dont j’ai besoin, et je ne me ruine plus en produits ménagers polluants : j’utilise exclusivement du vinaigre blanc et du savon noir. Bien sûr, je les ai rejoints », explique Margot, commerçante. S’inscrire dans une association pour sensibiliser les autres et les aider à mettre plus d’écologie dans leur vie, participer à une opération de plantation d’arbres, consulter les sites Internet qui dispensent de bons conseils à appliquer au quotidien… À notre échelle, nous pouvons tous multiplier les petits gestes concrets et simples à mettre en oeuvre. Plusieurs plateformes recensent les actions et associations près
de chez soi : ainsi, France Nature Environnement (FNE) compte 3500 associations ; Alternatiba mais aussi Greenpeace sont présents dans toute la France… Toutes ont pour but de sensibiliser le public, mais aussi d’interpeller des élus, de mener des enquêtes et de nous accompagner dans nos changements d’habitudes. « Depuis que je suis chez Greenpeace, je me suis rendu compte qu’acheter les produits en vrac, privilégier les fruits et légumes de saison en circuit court n’était pas si compliqué, affirme Charlotte, récemment convertie à l’écologie. Depuis que je n’achète plus de sandwich sous plastique ou de plats préparés pour mes déjeuners, je fais de vraies économies. Je me prépare désormais un repas le soir pour le lendemain ou je me confectionne un sandwich maison. Je mange mieux et cela crée moins de déchets ! » Parce que chacun peut être acteur à son niveau et que chaque geste compte, n’hésitez pas !