SANTÉ Tous les conseils pour un cuir chevelu sain
Une tête bien nette et un cuir chevelu en pleine santé : c’est tout un « écosystème » à préserver.
Laver ni trop ni trop peu
De jour en jour, entre deux shampooings, le sébum sécrété par les glandes sébacées s’accumule et graisse les racines. Ce phénomène devient visible et gênant plus ou moins rapidement : en 24 h pour certains, trois jours ou plus pour d’autres. Une hygiène adaptée assure un bel effet esthétique, mais elle est surtout importante à la santé du cuir chevelu afin de préserver son équilibre et son oxygénation.
Mode d’emploi : à chacun son rythme de lavage en fonction de sa nature, de préférence avec un produit doux. Si l’essentiel est de ne pas tarder quand les racines sont grasses, il faut attendre en l’absence de réel besoin afin de préserver la flore locale. Toutefois, les shampooings peuvent être plus fréquents au moment des pics de pollution afin d’éliminer les micro-poussières et, si l’on va souvent à la piscine pour éliminer le chlore (ou le sel à la mer, l’été). Et lorsque l’on transpire beaucoup de la tête ? Cela produit surtout de l’eau et du sel qui ne s’apparentent pas à la saleté, et il ne serait pas nécessaire de se laver systématiquement les cheveux après une séance d’exercice physique. Sauf en cas de démangeaison, quand le cuir chevelu est sensible.
Traquer les pellicules sèches
De petites particules blanchâtres parsèment la chevelure sur dix bons centimètres : c’est souvent ce que l’on appelle des pellicules sèches. Larges, elles restent presque collées aux racines et sont alors plutôt grasses. Dans tous les cas, il s’agit d’amas de cellules mortes résultant d’un renouvellement cellulaire qui s’emballe, souvent dans le cadre d’une inflammation bénigne, également appelée « dermite séborrhéique ». Celle-ci est principalement causée par des levures du genre malassezia, naturellement présentes, mais qui peuvent proliférer. C’est inesthétique et inconfortable en cas de démangeaisons associées, mais cela reste très fréquent.
Mode d’ emploi: de simples shampooing santi pelliculaires permettent d’ équilibrer le cuir chevelu et de faire disparaître les pellicules, au moins pendant un temps. Et si cela ne suffit pas, il existe des produits plus puissants prescrits par le médecin ou le dermatologue, à base de kétoconazole ou de ci cl opiroxo la mine, par exemple.
Éviter les allergies
Une réaction de nature allergique à l’un des composants des soins capillaires et des produits de coloration( parfums, cocamidopropyl bétaïne, méthylisothia- zol in onep ourles shampoings, p ara phénylènedi ami ne pour les teintures…) n’est pas rare et il faut y penser en cas de démangeaisons et/ou d’irritations récurrentes.
Mode d’emploi : des tests chez un allergologue sont nécessaires pour prouver l’allergie à l’un des composants habituels des produits capillaires. Et la seule solution pour éviter les réactions : l’éviction de l’allergène. Tout rentre alors dans l’ordre. Il est aussi possible de prévenir le développement des allergies en limitant, par principe, le contact avec les actifs mis en cause. Les produits bio, ceux qui présentent un nombre réduit de composants, ainsi que les colorations 100 % végétales, généreraient moins d’allergies.
Traiter les effets du psoriasis
Un psoriasis peut se dévelop
per au niveau du cuir chevelu, et parfois même uniquement à cet endroit. Il s’agit d’une inflammation chronique de la peau qui se manifeste par des lésions érythémato-squameuses, dont l’origine est mal connue et pourrait être génétique. Là aussi, le renouvellement cellulaire se fait sur un rythme trop rapide pour assurer l’élimination normale des cellules mortes qui s’accumulent et favorisent les squames ainsi que des plaques rougeâtres. Pas de champignon à l’origine du phénomène, cette fois, mais une réaction auto-immune.
Mode d’emploi : une prise en charge spécifique est proposée par le dermatologue et s’appuie sur des dermocorticoïdes et/ou des analogues de la vitamine D aux effetskérato régulateurs. Et pour ne pas aggraver les manifestations, l’usage d’un shampooing doux est recommandé.
Limiter la chute de cheveux
Comme les hommes, les femmes
peuvent souffrir d’alopécie. Il arrive qu’elle soit due à une carence en fer, un problème thyroïdien ou l’effet secondaire d’un médicament, et le médecin doit mener l’enquête en proposant généralement un bilan sanguin. Mais le plus souvent, la chute de cheveux est d’origine androgénétique et résulte d’une hypersensibilité aux hormones mâles. Surtout après la ménopause quand les hormones féminines ne sont plus là pour compenser. Dans le même temps, les cheveux s’affinent : le cycle pilaire raccourci s’accompagne d’un amenuisement du calibre des cheveux, jusqu’au remplacement par un duvet plus fin. Et tout se passe aux racines, au niveau interne du cuir chevelu.
Mode d’emploi : pour contrôler la chute androgénétique, le traitement repose essentiellement sur l’application d’une lotion à base de minoxidil, délivrée sans ordonnance en pharmacie. La concentration à 2 % est recommandée pour les femmes, et dans les cas résistants, la solution à 5 % est envisageable, mais elle entraîne une hyperpilosité dans 30 % des cas. Au début du traitement, la chute de cheveux peut légèrement s’intensifier mais elle est temporaire et la repousse des cheveux survient dans la foulée. Attention, elle n’est durable que le temps du traitement et l’arrêt de celui-ci est à discuter avec le dermatologue.