Une maternité solo choisie et réfléchie
Ce témoignage nous renvoie tout d’abord à la baisse de fertilité féminine, dont nous sommes généralement assez peu conscientes. Certaines femmes ne prennent conscience de leur désir d’enfant qu’à 35 ans voire plus tard… Or, c’est précisément à 35 ans qu’on peut noter la première baisse sensible de fertilité. Celle-ci chute à 8 % de chances d’obtenir une grossesse par cycle après 40 ans. L’autre problématique à laquelle a dû faire face cette femme, c’est qu’elle a dû assumer seule ce choix. À l’approche de la quarantaine, il lui fallait prendre une décision… La maternité en solo est assez fréquente de nos jours. Quand l’amendement de la loi de bioéthique a été voté, ouvrant la voie de la procréation médicalement assistée aux femmes seules, l’argument des opposants à ce texte a été de dire que cela créait des enfants sans père. Mais cela a toujours existé. La différence ici, par rapport à des maternités solos subies, qui peuvent être douloureuses à la fois pour la maman et pour l’enfant, c’est qu’elle est choisie et réfléchie en connaissance de cause par une femme bien entourée. D’ailleurs, rien ne dit qu’elle le restera : elle formera peut-être une famille recomposée avec l’homme qu’elle rencontrera plus tard et son fils. Si elle avait attendu que le prince charmant se présente, elle ne serait peutêtre jamais devenue maman.
* Auteure de PMA, le grand débat, éd. Michalon.