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EN PLEINE FORME La vitamine D, votre alliée pour l’hiver

Cette vitamine favorise une bonne immunité et dope notre énergie. Mais faut-il se supplément­er ?

- Par Laura Chatelain

À quoi sert-elle ?

La vitamine D permet de bien absorber et fixer le calcium et le phosphore. Elle est donc cruciale pour la bonne santé des os et des dents. Elle participe également au renouvelle­ment des tissus et freine la fonte musculaire. On suppose aussi qu’elle stimule l’immunité : une étude récente montre par exemple qu’une supplément­ation en vitamine D aide à prévenir les infections respiratoi­res (le risque de rhume, grippe, bronchite, pneumonie… est réduit de 12 %). Enfin, il semble exister une associatio­n entre déficit en vitamine D et survenue du diabète, de la dépression, de maladies cardio-vasculaire­s ou de certains cancers (sein, colorectal…).

Où la trouver ?

Contrairem­ent à d’autres vitamines, on en trouve très peu dans l’alimentati­on : les meilleures sources sont l’huile de foie de morue et les poissons gras marins, type espadon, saumon, thon, hareng, maquereau, sardine… Il y en a aussi un peu dans le jaune d’oeuf, le beurre et certains produits laitiers enrichis. Mais l’essentiel de notre stock est fabriqué au niveau de la peau sous l’action des UVB du soleil. Une exposition des mains, des avant-bras et du visage deux à trois fois par semaine pendant 10 à 15 minutes (si possible entre 11 heures et 14 heures), d’avril à octobre, suffit à assurer une large part des besoins d’un adulte en bonne santé. Mais il en faut davantage si vous avez la peau mate ou noire, si vous portez de la crème solaire ou si le temps est nuageux.

Qui en a besoin ?

Elle est prescrite aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes âgées qui vivent en maison de retraite, pour favoriser la bonne minéralisa­tion osseuse à ces périodes clés. Elle est indispensa­ble aussi chez les femmes souffrant d’ostéoporos­e ou celles à risque, à la ménopause (et dès la préménopau­se s’il y a des antécédent­s de fractures). Une supplément­ation en vitamine D, associée à du calcium, réduit en effet le risque de fractures après 65 ans. Enfin, une supplément­ation est utile de manière générale après 60 ans, car les capacités naturelles à synthétise­r et métabolise­r la vitamine D diminuent. Certains médecins estiment que tout le monde devrait en prendre en prévention, car 80 % de la population serait en insuffisan­ce

(avec un taux sanguin inférieur à 30 ng*/ml). Ils la recommande­nt particuliè­rement aux personnes sujettes aux infections à répétition et à celles vivant dans des régions peu ensoleillé­es.

Quand la prendre ?

Vous risquez davantage de manquer de vitamine D l’hiver en rai

son du faible ensoleille­ment. C’est aussi le moment où vous avez besoin de son effet immunostim­ulant pour lutter contre les infections virales. Si vous n’en prenez pas toute l’année, il peut donc être intéressan­t de faire au moins une cure d’octobre à mars.

Quelle forme est la plus efficace ?

Deux sortes de vitamine D

existent : la D3 ou cholécalci­férol, qui peut être d’origine animale ou végétale et la D2 ou ergocalcif­érol, d’origine végétale. La D3 est plus proche de la vitamine D naturelle et elle s’élimine moins vite de l’organisme : il faut donc la privilégie­r si vous prenez des doses espacées. En doses journalièr­es, aucune étude ne montre la supériorit­é de l’une sur l’autre. Vous trouverez la vitamine D sous forme de médicament­s vendus sans ordonnance (gouttes journalièr­es ZymaD, Stérogyl et ampoules type Uvedose et génériques du cholécalci­férol) ou de complément­s alimentair­es. Évidemment, ces derniers ne se valent pas tous.

Les médicament­s, eux, reviennent moins cher (moins de 2 € pour un mois de traitement) et sont remboursés à 65 % s’ils sont prescrits par un médecin. Certains thérapeute­s préfèrent les complément­s sous forme liquide plutôt que solide (gélules, comprimés), ces derniers mettant plus de temps à se dissoudre et une partie de la vitamine étant éliminée dans les selles avant d’avoir été métabolisé­e.

À quelle dose ?

Les apports conseillés varient d’un pays à l’autre, mais ils ont tendance à augmenter depuis

quelques années. Vous pouvez avaler une dose chaque jour ou une plus forte dose de manière plus espacée. En prendre au quotidien est plus contraigna­nt, mais permet de maintenir un taux plus stable de vitamine D dans le sang qu’avec les ampoules à prendre tous les 3 ou 6 mois. En ampoules, 50000 UI** tous les mois ou 100000 UI tous les deux mois semble être un bon compromis.

Y a-t-il des précaution­s à prendre ?

Les rares contre-indication­s sont l’insuffisan­ce rénale ou les personnes atteintes de sarcoïdose. Elle n’est pas contre-indiquée en cas de calculs rénaux mais, par prudence, on préfère donner de faibles doses journalièr­es.

* ng : nanogramme­s. **UI : unité internatio­nale.

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