Ne diaboliser aucun aliment
On a tendance à classer les aliments comme bons ou mauvais.
Or, toute éviction est problématique, même sans parler de régime hypocalorique.
Les régimes
« sans » (gluten, lactose, sucres…) ou qui focalisent sur certains aliments jugés « meilleurs » que les autres (céréales complètes, végétaux crus…) peuvent aussi perturber notre rapport à la nourriture. Il n’y a aucun aliment à bannir, pas même les chips ni les sodas. « C’est la quantité et le rapport à l’aliment qui pose problème, pas le produit en soi. Le chocolat ne fait pas grossir s’il n’est pas consommé en excès », nuance Sophie Deram. Se donner la permission d’en manger, et savoir qu’on y aura droit demain, aide à dire non quand on n’en a pas vraiment envie. De plus, le cerveau aime naturellement les aliments riches en énergie et qui apportent de la saveur (grâce au mélange gras et sucre ou gras et sel, par exemple), il a envie d’y revenir. « Or, c’est ce qu’on retire en premier dans les régimes et cela crée de la frustration. Si on s’en prive, on finira toujours par en manger plus que ce qu’on avait planifié », prévient la diététicienne. Et à force de diaboliser le pain, le lait, les pâtes… bref, des aliments qui étaient à la base de notre alimentation, on finit par ne plus bien savoir quoi manger.
LE CONSEIL EN PLUS
: « Pour des raisons de santé, ou par conviction, des régimes d’éviction type régime végétarien sont bien entendu envisageables. Mais on doit toujours être accompagné par un professionnel pour limiter le risque de carence, il ne faut pas se lancer seul », rappelle Sophie Deram.