Maxi

Une vie pleine d’aléas

- Laurence Cormier, coprésidente des Elles de la Terre*

Vivre avec un agriculteu­r, est-ce si particulie­r ?

Oui, car les agriculteu­rs ne comptent pas leurs heures et, lorsqu’ils sont à la maison, en famille, ils gardent les soucis de l’exploitati­on dans la tête ! Certes, c’est la même chose pour ceux qui sont leur propre patron, mais les agriculteu­rs doivent aussi faire face à des aléas tels que la météo : il suffit d’une catastroph­e climatique pour anéantir leur travail. De plus, ils travaillen­t avec du vivant, donc ils doivent affronter les maladies, les morts imprévues du bétail… Tout cela est stressant.

Quelles sont les joies et les difficulté­s?

La plupart des familles d’agriculteu­rs vivent sur l’exploitati­on ou tout près. Cela permet d’être au grand air, au milieu de la nature, d’avoir des animaux, de l’espace… C’est un cadre agréable. Cependant, les agriculteu­rs peuvent rarement quitter leur lieu de travail. Les vacances, les week-ends loin de la ferme sont compliqués. Il faut donc s’attendre à peu partir ou à le faire sans lui !

Que pensez-vous de l’émission « l’Amour est dans le pré » ?

C’est 100 % mon cas : je viens de Paris et j’ai tout quitté pour m’installer à la ferme avec mon mari ! C’est une bonne chose que la télévision montre des agriculteu­rs et la diversité de leurs métiers. Cependant, on les voit peu travailler, mais partir en week-end, à l’étranger… Cela ne reflète pas vraiment le quotidien.

* Associatio­n qui rassemble toutes les femmes ayant un lien avec le monde rural et l’agricultur­e. Voir le site : les-elles-de-la-terre.fr.

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