Maxi

“Nous organisons beaucoup d’événements”

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J’ai repris la librairie L’Esperluète à Chartres, il y a onze ans. C’était une ancienne librairie enracinée dans la ville depuis soixante-douze ans et qui avait son histoire : elle est installée dans une vieille maison dont on dit qu’elle a vu passer Henri IV le jour de son sacre. J’ai voulu en faire un endroit qui vit et où l’on se sent bien, où l’on a envie de rester un peu. J’y ai donc installé un canapé et des fauteuils pour que les gens puissent se poser et lire. Je veux que ma librairie soit un lieu d’échange et de partage, où chacun puisse prendre le temps de réfléchir et de flâner. Mon travail de libraire ne se réduit pas à un simple acte commercial : je veux être à l’écoute de mes clients et partager avec eux mes coups de coeur. J’estime qu’en conseillan­t un livre, je transmets du plaisir, de la connaissan­ce et de l’évasion. Pour faire vivre la librairie, mon équipe et moi proposons des animations autour des livres comme des rencontres avec des auteurs. Nous essayons aussi de mettre en avant des ouvrages et des initiative­s qui résonnent avec des questions de société : ainsi, nous avons accueilli récemment une associatio­n pour parler d’un ouvrage sur l’environnem­ent. Nous organisons également des événements en partenaria­t avec les institutio­ns culturelle­s locales comme le théâtre de la ville de Chartres : de septembre à janvier dernier, nous avons invité un auteur-comédien, Philippe Krhajac, qui est venu faire des lectures. Enfin, nous allons bientôt accueillir un atelier d’écriture et un autre de calligraph­ie. Nous essayons de nous adapter aux différents types de lecteurs qui viennent chez nous : nous avons mis en place des ateliers pour les enfants et, un samedi par mois, un conteur ou une personne de la librairie propose de faire une lecture pour les plus petits (2-6 ans) qui ne savent pas encore lire. Ma librairie est un lieu intergénér­ationnel. On y voit souvent des parents ou grands-parents venir avec leurs enfants ou petits-enfants, dans ce lieu qu’ils fréquentai­ent eux-mêmes lorsqu’ils étaient petits. Il y a une vraie fidélité des clients à leur librairie. J’ai aussi remarqué que certaines personnes viennent tous les jours, pas forcément pour acheter mais pour feuilleter les livres, découvrir les nouveautés. Pour nous adapter au commerce en ligne et répondre ainsi aux attentes des clients, nous avons voulu trouver une alternativ­e. Nous avons donc adhéré à un réseau de libraires indépendan­ts qui s’appelle leslibrair­es.fr et propose de la vente en ligne. Cela permet à nos clients de commander des livres et de venir ensuite les chercher à la librairie ou de se le faire livrer chez eux.

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