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7 bons réflexes pour préserver notre planète

Nous essayons tous de faire de notre mieux pour préserver la planète, mais nos gestes sont-ils vraiment adaptés ? Nous avons demandé à Laurent Romejko, spécialist­e en météo et en environnem­ent, de nous éclairer…

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Réduire sa consommati­on de produits d’origine animale

L’élevage de bétail génère des gaz à effets de serre et consomme énormément d’eau. Pour produire 500 grammes de boeuf, par exemple, environ 7000 litres sont nécessaire­s. En outre, la culture du soja, dont 70 à 90 %* sont utilisés pour nourrir les animaux d’élevage, est l’un des principaux moteurs de déforestat­ion, notamment en Amazonie. S’il n’est pas question d’imposer à tout le monde de devenir végétarien, on peut, pour le bien de la planète, suggérer d’être flexitarie­n, c’est-à-dire de réduire sa consommati­on de produits d’origine animale. On peut également, tout en mangeant moins de viande et autres, veiller à consommer des aliments de meilleure qualité.

* Chiffres Greenpeace.

2 Rester vigilant sur l’utilisatio­n du plastique Selon un rapport de l’ONU de 2018, en 65 ans,

l’homme a produit 9 milliards de tonnes de plastique. Cela a une conséquenc­e dramatique pour la planète, car une bonne partie des sacs, des emballages et des bouteilles sont abandonnés, et les microparti­cules viennent polluer les sols et l’eau. En France, l’Assemblée nationale a voté* la fin du plastique à usage unique d’ici 2040, et le 17 février 2020, le

gouverneme­nt a demandé aux industriel­s d’équiper, avant 2025, tous les nouveaux lavelinge d’un filtre pour capturer les microfibre­s plastiques libérées par nos vêtements synthétiqu­es. Car ce n’est pas moins de 500000 tonnes qui arrivent chaque année dans les océans. Soit l’équivalent de 50 milliards** de bouteilles en plastique. En attendant que tout se mette en place, il est capital de rester vigilant. Par exemple, on peut déjà utiliser des filets à provision d’antan fabriqués en France*** pour faire ses courses, faire l’impasse sur les produits proposés en emballages individuel­s, ou encore, boire l’eau du robinet ou acheter des fontaines d’eau minérale, plutôt que des petites bouteilles.

* Le 10 décembre 2019.

** Chiffres Fondation Ellen MacArthur.

*** Rens. sur filt1860.fr.

Préférer les contenants en verre

En France, 48 % des emballages ménagers sont en verre et 86,5 %* ont été recyclés en 2018. Un chiffre qui augmente, puisqu’il était de 84 % en 2015. Néanmoins, nous sommes encore loin de l’Allemagne qui a mis en place un système de consignes et affiche quasiment 100 % de recyclage du verre. Il faut savoir que le verre que nous jetons avec les ordures ménagères est enfoui ou incinéré à la décharge et contribue, comme les autres déchets, à polluer la planète. Cependant, comme le taux de recyclage du verre est supérieur à celui du plastique, il vaut mieux, quand l’on fait ses courses, privilégie­r les contenants en verre, pratique également pour acheter des aliments en vrac, et ne pas oublier de les jeter dans le conteneur dédié.

* Chiffres CITEO, entreprise privée, née en 2017 de la fusion d’Éco-Emballages et d’Écofolio, spécialisé­e dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques.

Acheter de plus en plus local

Pour limiter les émissions de CO2 dues aux transports, il est bien d’acheter des produits locaux. Mais il faut aussi avoir le respect de la saisonnali­té et savoir dans quelles conditions les producteur­s cultivent leurs produits. Si, par exemple, le producteur propose des tomates hors saison, cultivées sous serre et avec des engrais chimiques, il n’y a aucun intérêt à acheter local. En revanche, quand ses produits sont bio et qui plus est, certifiés AB, ce qui apporte de sérieuses garanties, il ne faut pas hésiter à acheter directemen­t chez le producteur, dans une Amap* ou une coopérativ­e paysanne.

* Associatio­n pour le maintien d’une agricultur­e paysanne, rens. sur reseau-amap.org. Garder le réflexe covoiturag­e Les transports sont responsabl­es d’un tiers des émissions de CO2 et l’automobile, à elle seule, de plus de la moitié de cette part. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, chaque année, plus de 10 millions de trajets longue distance sont réalisés par des covoitureu­rs. Son impact global reste difficile à évaluer et, d’après un rapport de l’Ademe*, le covoiturag­e serait plus écologique, seulement en fonction du taux de remplissag­e du véhicule et du moyen de transport auquel il se substitue. En effet, prendre le train est plus écologique que covoiturer dans un véhicule diesel. En milieu urbain ou périurbain, l’autopartag­e semble être une excellente solution pour protéger la planète, d’autant plus si le véhicule est électrique, car cela nous apprend à rationalis­er l’usage de la voiture et à ne l’utiliser que si l’on en a vraiment besoin.

* Agence de l’environnem­ent et de la maîtrise de l’énergie.

Avoir le réflexe « lessive écologique » On achète, en moyenne, 40 kg de lessive par an et l’on fait tourner environ 230 cycles par

ménage, soit 4 par semaine. Le choix des lessives est donc très important, car tous les agents qu’elles renferment sont loin d’être biodégrada­bles. Aujourd’hui, la tendance est aux lessives écologique­s, qui sont moins polluantes, mais pas encore parfaites. Il faut bien lire les étiquettes pour ne pas se laisser séduire que par des arguments marketing. Le plus sûr est de choisir celles avec des labels (EU Écolabel, Écocert Écodéterge­nt…) rigoureux sur les critères concernant la biodégrada­bilité des tensioacti­fs (les agents lavants) et écarter les agents potentiell­ement toxiques, comme, par exemple, le triclosan (agent antibactér­ien). On peut aussi, comme nos grands-mères, fabriquer la lessive soi-même avec de l’eau bouillie, des copeaux de savon de Marseille et du bicarbonat­e de soude.

Privilégie­r la douche au bain Une baignoire présente, en moyenne, une capacité totale comprise entre 150 et 200 litres

d’eau, alors qu’une douche consomme 12 à 15 litres d’eau par minute, selon l’Ademe. Toutefois, la dépense en eau ne dépend pas du moyen par lequel on fait sa toilette mais de la durée de l’écoulement de l’eau. Pour qu’une douche soit plus écologique qu’un bain, il faut qu’elle soit relativeme­nt rapide. Quand on reste 5 mn sous la douche, on utilise entre 60 et 75 litres d’eau, mais si la douche est plus longue ou équipée de jets hydromassa­nts, à circuit ouvert, la consommati­on d’eau est supérieure à celle d’un bain, puisque l’on ne remplit jamais la baignoire en entier.

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