Geneviève Gagos, thérapeute et enseignante EFT*
Généralement, pourquoi vient-on vous voir ?
Le plus souvent, pour des problèmes handicapants, comme les phobies, les addictions ou les difficultés à bien dormir, mais aussi pour dépasser des traumatismes psychologiques : accidents, maladies, deuils, viols…
Tapoter des points suffit-il à régler le problème ? Tapoter n’est pas un but en soi. Je commence toujours par parler avec la personne pour repositionner sa problématique dans son contexte. Cela peut durer une trentaine de minutes pour repérer l’événement qui est à l’origine du traumatisme. On peut avoir une peur panique de monter en avion, par exemple, sans jamais avoir pris l’avion. Et c’est en remontant loin dans l’enfance que l’on retrouve l’origine du problème, avec les émotions associées. Le praticien aide la personne à exprimer les différentes émotions, puis les intègre une à une, dans les tapotements, en les associant à une phrase d’acceptation.
Comment savez-vous que la personne « progresse » ? Après chaque ronde des huit points, je demande à la personne d’évaluer de 0 à 10 l’aspect que nous venons de travailler. Un problème a plusieurs aspects, ce qui prend généralement entre 1 et 3 séances pour le neutraliser. Je lui demande alors de se mettre en situation. Comme dans un film, elle s’imagine en train de… monter dans un avion… passer devant un bureau de tabac… selon les cas, afin de tester la solidité de son détachement.
* Auteure de Découvrir l’EFT (InterEditions).