Il y a de belles histoires
Ce type de parcours ne me surprend pas.
Cela fait quelques années que des auteurs rencontrent leur public et des éditeurs grâce à l’autoédition, et en majorité via la plateforme d’Amazon. Parfois ils mènent à terme deux carrières parallèles, en numérique et dans l’édition traditionnelle, comme Sonia Dagotor. Si on a une bonne idée et un texte prêt, ce n’est techniquement pas très difficile. Il faudra juste parfois investir un peu d’argent pour être relu par un correcteur professionnel ou pour qu’un graphiste vous fasse une jolie couverture. La principale difficulté, après parution, est de changer de casquette et de passer d’écrivain à éditeur et de parvenir à se « vendre » sur les réseaux sociaux ou auprès de certains sites. À la fin, les auteurs gagnent rarement beaucoup d’argent, que ce soit dans l’édition numérique ou papier, mais si cela marche, il y a de belles histoires et on peut vite gagner quelques centaines ou milliers d’euros. Les redevances et pourcentages reversés par les plates-formes numériques sont beaucoup plus intéressants que chez les éditeurs traditionnels. Néanmoins, avec le numérique, on ne s’adresse qu’à environ 20 % du marché. Ce n’est pas la même distribution qu’un livre traditionnel, d’où l’envie, souvent, d’être publié aussi ailleurs, ce qu’a réussi Sonia. Mais en général, on ne publiera pas un roman qui existe et on vous en commandera un nouveau.
* Auteur du Guide pratique de l’autoédition 2019 (éd. Club Positif).