Les retraites spirituelles en plein essor
Elles peuvent nous faire un bien fou!
De plus en plus de lieux retirés des villes accueillent celles et ceux qui ont besoin de rompre avec le tumulte de la vie quotidienne.
Stages de méditation, yoga, sophrologie, retraite dans une abbaye ou dans un temple bouddhiste… Nous sommes de plus en plus nombreux à désirer partir le temps d’un week-end ou plusieurs jours pour faire une pause, nous retirer de l’agitation de tous les jours et reprendre notre souffle. Pour quels bénéfices ?
Une parenthèse salvatrice
de nombreuses personnes ont besoin de se reconnecter à ellesmêmes, observe Camille, créatrice de Sloli (voir encadré), qui organise des retraites entre femmes. Le temps d’un week-end, je propose aux participantes de couper leur téléphone et leur connexion à Internet afin de se recentrer sur elles-mêmes en se livrant à des exercices de relaxation via le yoga, la sophrologie, la méditation… »
Si les motivations des participants sont diverses, nombreux sont ceux qui viennent panser une blessure de vie : la perte d’un être cher, un échec sentimental ou professionnel… « Il y a des événements imprévisibles dans l’existence qui nous poussent à nous interroger sur le sens de la vie », admet Frédéric Lenoir, sociologue. Les retraites nous en offrent alors l’occasion. Ainsi, Valérie, 55 ans, s’est décidée pour un week-end de pause après un licenciement conflictuel : « J’avais besoin d’encaisser cette épreuve! Grâce au yoga que je n’avais jamais pratiqué auparavant, mais aussi aux ateliers sur les bienfaits des plantes et des pierres, par exemple, j’ai réussi à prendre du recul. » Particulièrement présentes dans ces séjours, les femmes semblent avoir davantage besoin de recharger leurs batteries: « Les trois quarts des retraitants sont de sexe féminin, note Jean-François Barbier-Bouvet, sociologue*, qui a mené une large enquête sur le sujet. Elles marquent un intérêt pour le développement personnel et le travail sur soi, bien plus que les hommes. » En outre, elles sont probablement davantage minées par leurs obligations diverses envers leurs enfants, petits-enfants, parents âgés,