Toutefois, ce chemin que l’on peut continuer à faire ensemble après une rupture, dans l’amitié,
ne doit pas devenir une nouvelle norme écrasante et culpabilisante lorsque notre unique envie est de fuir l’autre et d’en entendre parler le moins possible. Car il faut trois conditions, nous indique la psychologue Myriam Ott*, pour que l’amour puisse céder le pas à l’amitié : « tout d’abord, qu’il n’y ait bien sûr pas eu de blessures, de trahisons ou de douleurs trop vives avant la séparation. Ensuite, il faut s’assurer que c’est bien la fin du couple, que le sentiment amoureux est bien éteint, que le désir a disparu et que les projets s’effacent, sinon, d’une certaine manière, il perdure et on n’est pas encore prêt à passer à un autre mode relationnel. » Et ce sont bien les deux membres du couple qui doivent être dans cet état d’esprit, chacun en paix avec ses sentiments.
Sur les bases d’une complicité ancienne