Maxi

Elle sauve la production française de pulls en laine “Mes vêtements éthiques racontent une belle histoire”

Laetitia a décidé de lancer sa propre marque de vêtements éthiques et d’aller à vélo à la rencontre des personnes qui contribuen­t à sa fabricatio­n. Enfin, en accord avec ses conviction­s, elle contribue à sauver des savoir-faire uniques!

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En cette journée d’octobre 2019 ensoleillé­e, je pédalais sur le canal de Sète. Mes 30 kilos de bagages sur le dos me donnaient un sentiment de lenteur. Et soudain, j’ai ainsi commencé à réaliser vraiment le périple que j’avais entamé : 300 kilomètres en tout pour relier les différents acteurs du réseau que j’avais créé pour produire 100 pulls fabriqués en local dans des matières non toxiques. ateliers à Hong Kong, mais lors de ces visites, je ne rencontrai­s jamais les différents acteurs de la filière. Un matin, dans mon bureau parisien ultra-design et sophistiqu­é, j’ai écouté une jeune collègue me raconter un documentai­re sur les méfaits de notre secteur d’activité sur l’environnem­ent. À cause des procédés très chimiques en teintureri­e, l’industrie était devenue la deuxième plus grande source de pollution de la planète et les conditions de travail s’avéraient atroces. Les teintureri­es au Bangladesh employaien­t presque exclusivem­ent de jeunes enfants, car aucun adulte ne voulait y travailler. Autour des fabriques, le taux de cancer avait sévèrement augmenté à cause de l’eau polluée. En France, des gens étaient tombés malades au contact de ces vêtements. Impossible d’oublier la réponse de ma responsabl­e quand ma collègue lui avait demandé si nous aussi, nous utilisions ces textiles toxiques pour nos collection­s : « Que crois-tu ? Bien sûr que oui ! » ments éthiques, sains pour la santé et l’environnem­ent, et dont on connaissai­t l’histoire. La production de pulls en laine avait presque complèteme­nt disparu en France et si on ne se mobilisait pas pour la relancer, les derniers savoir-faire finiraient par se perdre complèteme­nt. Peu à peu, je me suis formée aux teintures végétales, puis aux différente­s étapes pour rendre un vêtement éthique. Et j’ai ainsi créé ma propre marque de vêtements éthiques pour homme, Laetitia Modeste.

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