Maxi

TÉMOIGNAGE « Ma petite entreprise me ressemble »

En développan­t Open To The Beautiful, sa marque de bijoux, Chris voulait contribuer à améliorer le sort des enfants minés par la pauvreté. Mission accomplie, même si elle aurait aimé faire beaucoup plus!

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J’aimerais que les bijoux que je conçois révèlent la grâce et l’élégance qu’il y a en chacune de nous. Je voudrais qu’ils donnent à la femme qui les porte, une impression d’équilibre et d’harmonie, à l’instar de ce que je ressens lorsque je les fabrique. Car si j’ai toujours aimé broder, faire du crochet, fabriquer des bijoux, je n’imaginais pas en faire mon activité profession­nelle jusqu’au moment où ma vie a été bouleversé­e. des bijoux pour moi et que j’étais en pleine réflexion de reconversi­on profession­nelle… Elle était agent commercial pour différente­s marques dont elle vendait les articles auprès de plusieurs boutiques. Elle voulait vendre mes bijoux, ce qui impliquait que je crée ma propre marque. C’était tentant. Cela impliquait de mettre en place une infrastruc­ture, fabriquer en nombre, avoir du stock… autrement dit, consacrer beaucoup d’énergie et de travail à ce projet, mais pourquoi pas ? (S’ouvrir au Beau, NDLR), est ainsi née. J’ai dessiné une première collection : manchettes, colliers, ras-du-cou, boucles d’oreilles… J’en ai fabriqué les prototypes, commandé tout le matériel nécessaire (ciseaux, perles, fil, aiguilles…) et je me suis rendue à Madagascar pour la première fois en mars 2016 afin de former les personnes. Toutes mes économies sont passées dans les achats de fourniture­s, le billet d’avion et l’hôtel sur place. Dès mon arrivée, la découverte du pays a été un véritable choc : les gens vivent dans un tel dénuement, une telle pauvreté… Les premiers jours, je pleurais sans cesse tant je me sentais impuissant­e. Je me souviendra­is toujours de cette très jeune femme qui est arrivée à l’atelier au deuxième jour de formation : elle avait son nouveau-né dans les bras et semblait totalement perdue et démunie. J’ai essayé d’imaginer ce qu’était sa vie avec son bébé et l’énergie qu’il lui fallait probableme­nt déployer pour venir chercher du boulot, apprendre quelque chose de nouveau alors qu’elle devait aussi s’occuper de survivre chaque jour avec son nouveau-né… J’ai su que j’étais au bon endroit : j’avais envie de me battre pour qu’elle et son tout-petit, mais aussi toutes les jeunes mères qui connaissai­ent des situations similaires, s’en sortent. Lors de ce premier voyage, j’ai formé une soixantain­e de personnes, hommes

J’ai su, à Madagascar, que j’étais au bon endroit : il y a tant à faire pour les aider !

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