Maxi

L’avis de l’expert

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Il faut continuer à vivre Après avoir appris, à 22 ans, que j’étais atteinte d’une sclérose en plaques, j’ai refusé de sombrer dans la dépression. Après cette annonce brutale, le silence a été mon premier compagnon. De la sclérose en plaques, je ne savais alors rien, sinon qu’elle paralysait certains malades. Je me souvenais juste d’avoir lu l’interview d’une femme en fauteuil roulant qui avait perdu le toucher et la vue. Impossible de dire un mot après ce diagnostic qui annonce une lente dégénéresc­ence de mon corps. J’avais envie de hurler ! Mais très vite aussi, j’ai eu besoin de comprendre et de reprendre le contrôle de ma vie. Pour « apprivoise­r » la maladie, j’ai même entrepris un voyage de neuf mois dont je suis revenue plus vivante que jamais. Aujourd’hui je peux même le dire : sans ma sclérose, je serais passée à côté de ma vie. Cette maladie m’a révélée à moi-même. Puisque nous devrons désormais cohabiter, je lui ai même donné un nom, Rosy. De quelque chose de laid, j’ai fait quelque chose de beau. Non seulement la maladie ne m’a pas empêchée de réaliser mes rêves, mais elle m’y a encouragée. Je préfère dire que j’ai rencontré quelques imprévus et que j’ai juste essayé d’y faire face. Mais ce que j’ai fait, nous en sommes tous capables…

* Seper Hero, le voyage interdit qui a donné du sens à ma vie

(éd. Flammarion).

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Marine Barnérias, malade et auteure*
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